FOOTBALLEuro 2016: Les Bleus vivent cachés avant l'Irlande

Euro 2016 : Les Bleus se cachent, est-ce qu’ils ne seraient pas stressés à mort ?

FOOTBALLLe groupe s’est refermé sur lui-même avant les huitièmes de finale de son Euro…
Julien Laloye

Julien Laloye

A Clairefontaine,

Jeudi soir on est partis se coucher sur une petite folie. Et si on évitait d’aller voir sur le site de la Fédération pour savoir qui Didier Deschamps nous a réservé en conférence de presse le lendemain matin à Clairefontaine ? Un bon moyen de s’endormir avec les idées les plus folles en tête.

  • Et pourquoi pas Paul Pogba, que le sélectionneur n’a pas encore sorti du coton médiatique depuis le tout premier stage de préparation à Biarritz ?
  • Plus évident encore, un ou deux joueurs qui étaient de la partie en 2009 (Sagna, Gignac, Sissoko) pour parler encore et encore de la main de Titi Henry
  • Au pire, au moins un pensionnaire de Premier League afin de causer conséquences du Brexit voté par les Britanniques la veille

On a poussé le vice jusqu’à ne pas allumer l’ordinateur avant de prendre la voiture et filer à Clairefontaine. 1h45 de trajet, deux accidents, 134 excès de vitesse et probablement un permis de perdu pour arriver à l’heure au château… écouter Guy Stéphan. Guy Stéphan. Notre réaction ? Entre l’envie de mourir et de changer de boulot dans la journée. Non pas que la personnalité de l’adjoint historique de DD nous rebute, au contraire. Stephan a largement rempli sa part de contrat, d’ailleurs. Il connaît sur le bout des doigts l’équipe irlandaise, même s’il nous a un peu perdus un moment sur cette histoire de condensation sur le côté droit irlandais, un mauvais choix de vocabulaire sans doute.

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Mais Guitou aurait bien pu annoncer qu’en fait c’était lui le coach des Bleus et que Deschamps remplissait juste les feuilles de match, il n’aurait pas pu cacher la misère. Pas un joueur de l’équipe de France au micro depuis lundi, quand on pensait encore qu’on jouerait l’Irlande du nord. Au-delà de la frustration journalistique, cela signifie surtout que c’est la fin de la rigolade. Avec les matchs à élimination directe, Deschamps a verrouillé le camp de base des Bleus, et ce sera comme ça juste à la fin.

Les explications de Stéphan : « Je ne crois pas qu’on soit en vase clos. Didier a beaucoup exposé le groupe lors du premier stage à Biarritz, ça fait 37 jours pour ceux qui sont arrivés les premiers, tous les entraînements étaient ouverts au public et on a pu constater l’engouement des gens. Ça a été le cas lorsqu’on est revenus d’Autriche. Je crois savoir qu’il y a eu beaucoup d’entretiens individuels également avant le début de la compétition. Là c’était intéressant de se retrouver ensemble, ce sont des moments privilégiés entre nous. C’était un besoin de récupérer et de se retrouver ensemble ».

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Fort bien. Ce qu’il faut lire entre les lignes ? On a changé de monde avec l’arrivée des phases finales. Les Bleus savent qu’ils se feront découper s’ils prennent la porte dimanche, comme ils savent aussi que ce qu’ils ont montré en poule ne leur autorise aucune absence face aux Irlandais. A ce propos, Stéphan a lâché assez bizarrement, que jusqu’à mercredi, le staff s’était entièrement concentré sur l’Irlande du Nord, alors adversaire le plus probable de l’équipe de France. L’erreur a été réparée depuis, mais les joueurs avaient dû se faire à l’idée et les voilà sans doute chamboulés : l’Eire est largement supérieur à l’autre Irlande sur le plan du foot, et le souvenir de la main de Thierry Henry ne les arrange pas plus que ça. Les joueurs irlandais ont beau dire le contraire, ils crèvent d’envie de venger l’affront face à l’équipe organisatrice qui a toute la pression sur les épaules. Sans extrapoler, on ne mise pas sur une sérénité absolue chez les Bleus ce week-end, dimanche inclus.