FOOTBALLRetour sur l'attaque éclair qui a lieu avant Ukraine-Pologne à Marseille

Euro 2016: Retour sur l'attaque éclair qui a eu lieu avant Ukraine-Pologne à Marseille

FOOTBALLLes forces de l'ordre ont répliqués au milieu de la foule...
Christine Laemmel

C.L.

A Marseille

La rencontre Ukraine-Pologne était classé à risque mais finalement, l’ambiance était plutôt à la fête, à Marseille, mardi, dans le centre-ville comme au Stade Vélodrome. Des incidents ont cependant eu lieu deux heures avant le coup d’envoi de ce match de l'Euro, au niveau du Rond-Point du Prado. Des débordements brefs et très rapidement encadrés par les forces de l’ordre. Mais qui n’en étaient pas moins impressionnants pour les spectateurs, familles, badauds et commerçants.

C'est mieux avec un plan
C'est mieux avec un plan - CL

Quelle atmosphère régnait aux abords du Stade ?
Pour se représenter l’ambiance du moment, il faut visualiser un rond-point du Prado plein de supporters. Dessus (pelouse), sur la route (même si les voitures continuaient à circuler - difficilement), près de l’entrée du Parc Chanot (entrée de certains spectateurs et lieu du centre des médias), devant la sortie de métro, et au début des quatre artères qui entourent le rond-point : boulevard Michelet (où se trouve le stade), boulevard Rabatau et Avenue du Prado.

Jusqu'ici, tout va bien
Jusqu'ici, tout va bien - CL

A 16h environ, l’ambiance est clairement bon enfant. Les Polonais sont en nombre, des groupes de jeunes hommes et femmes qui enchaînent les chants comme familles et spectateurs plus discrets. Quelques fumigènes sont craqués sans attitude violente, les policiers restent stoïques. Tout va bien.

Comment la situation a-t-elle dégénéré ?
La situation s’est tendue en un quart de secondes, devant la terrasse du restaurant « Le Petit Plat ». « J’ai vu des hommes se baisser et enfiler une cagoule blanche avec un dessin de tête de mort, nous raconte une serveuse de l’établissement. Ils ont aussi mis des poings américains. »

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Un barman du comptoir temporaire installé à l’extérieur assure que les individus étaient Polonais, vêtus de t-shirts portant des inscriptions « Varsovie », « Cracovie ». D’après plusieurs témoignages, une bagarre a éclaté en un éclair, entre supporters polonais. Des bruits d’explosions de bombes agricoles ont également retenti au même moment.

Comment ont réagi les policiers ?
Extrêmement vite. Un cordon de CRS était positionné à quelques mètres de la zone de l’attaque. A peine le mouvement de foule avait-il commencé que le gaz lacrymogène emplissait l’air.

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Le nuage a provoqué la fuite des individus, dont certains ont fait le tour du Rond-Point. Quelques petites minutes après, le canon à eau est actionné face au boulevard Michelet. A ce moment, c’est un peu le chaos. Les yeux piquent, des gens trébuchent et toussent, des supporters détalent au milieu de la foule.

Et après ?
Aussi vite que la situation a dégénéré, le calme est revenu autour du Rond-Point. Les individus perturbateurs ne sont pas réapparus. Les selfies, chants et vente de tickets à la sauvette ont repris. Devant « Le Petit Plat », un cordon de CRS bloque la contre-allée par précaution.

Cordon bleu au resto
Cordon bleu au resto - CL

La panique est passée, les clients réfugiés à l’intérieur sortent doucement. Certains clairement choqués. « Cette fois, les policiers se sont tout de suite mis devant nous, c’était mieux que le 11 juin, nous dit une employée de la brasserie. Et on préfère être gazé plutôt que nos vitrines soient détruites. »

La minute d'après.
La minute d'après. - CL

Sans aucune comparaison avec les échauffourées ayant lieu autour d’Angleterre-Russie (devenu le référentiel un peu biaisé), les incidents de mardi se sont par contre déroulés au milieu d’une foule composite, là où le 11 juin, sur le Vieux-Port, n’étaient réunis quasiment que des supporters, dont la plupart étaient très agités.