FOOTBALLComment la fédé ukrainienne a rameuté tous ses expats à Aix

Euro 2016: Comment la fédé ukrainienne a rameuté tous les expats des pays de l’Est à Aix

FOOTBALLDes Ukrainiens bien sûr mais aussi des Moldaves, des Russes et des Arméniens...
Christine Laemmel

C.L.

De notre envoyée spéciale à Aix-en-Provence

Echarpe jaune et bleue nouée autour du coup, Victor Orly n’est pas trop coutumier des matchs de foot. Le natif de Kirovograd, en Ukraine, qui parle un français quasi parfait est artiste peintre. Il dirige même une des galeries d’art « les plus connues », de Marseille. Comme lui, ils sont une centaine d’expatriés des Pays de l’Est à patienter devant l’entrée du Stade Carcassonne d’Aix-en-Provence, ce mercredi soir.

Depuis Monaco et Nice

Au milieu du groupe bourdonnant et attirant tous les regards, une employée de la Fédé s’agite dans tous les sens, distribue des tickets à ses ouailles, son accréditation volant dans le Mistral. L’équipe nationale d’Ukraine a posé ses valises dans la très chic voisine de Marseille. Elle offre ce soir-là son premier entraînement public, avant d’entamer son Euro contre l’Allemagne dimanche.

Des expatriés des Pays de l'Est dans les gradins du Stade Carcassonne à Aix-en-Provence
Des expatriés des Pays de l'Est dans les gradins du Stade Carcassonne à Aix-en-Provence - CL

« On est une centaine ici, des Russes, des Moldaves, des Arméniens et des Ukrainiens, se félicite Anna Loegel, présidente d’une association d’échange culturel entre la France et les Pays de l’Est. On vient de Marseille, Monaco, Nice… On est très solidaires, on n’a pas de problème entre nous et on est tous là pour donner un peu d’énergie à l’Ukraine. »

Pas vraiment supportrice

C’est Anna qui a sonné le rassemblement des troupes. « La Fédération Ukrainienne l’a approché, raconte Victor, et lui a demandé de ramener des gens pour l’entraînement. J’ai relayé le message via des groupes Facebook, et voilà. »

Quelques-uns nous assurent connaître sur le bout des doigts le nom de tous les joueurs de l’Equipe de France comme d’Ukraine, mais esquivent la réponse dans un fou rire. Victor, fier de son titre d’artiste ambassadeur de Provence, remis par l’Etat, veut d’ailleurs « que la France gagne », « même si on était plus fort du temps de Zidane ».

Avec son anglais hésitant, Svetlana est moins volubile. Installée à Aix depuis un an, elle agite un drapeau dans la foule et pose pour les photographes ukrainiens, ravis. Si elle est heureuse que son équipe loge dans sa ville ? « Oh… oui oui… Très », répond-elle dans un rire gêné, avouant ne pas vraiment être une supportrice. Avant de reprendre la pose.