FOOTBALLL'équipe de France veut absolument jouer aux Pays-Bas

Attentats de Bruxelles: Puisque c’est leur rôle de «donner du plaisir aux gens», les Bleus veulent vraiment jouer Pays-Bas - France

FOOTBALLLes attentats de Bruxelles ont ramené l’équipe de France à des souvenirs pénibles de novembre dernier…
Bertrand Volpilhac

B.V.

Dans la vie, il y a des choses bien plus importantes que le sport. Mais rien ni personne n’a sa puissance fédératrice. Le poignant déplacement de l’équipe de France face à l’Angleterre à Wembley, quatre jours après les attentats du 13 novembre, fut un parfait exemple de respect, d’amitié et de bienveillance entre les peuples. L’affirmation déterminée et sincère que la vie continue et qu’il faut aller de l’avant.

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On peut évidemment se demander à quel degré le footballeur a conscience de son rôle dans une société dont ils semblent exemptés, mais leurs yeux embués durant cette sublime Marseillaise en terre anglaise répondait pour eux. Alors quand, à la suite des événements tragiques de Bruxelles, Laurent Koscielny déclare après ses condoléances qu’« on est là pour donner du plaisir et des sourires, pour montrer qu’il faut savoir continuer à vivre et profiter de nos vies, c’est la seule chose qu’on puisse à faire notre niveau », on a envie d’y voir plus qu’un simple poncif de conférence de presse.

« Ça m'a fait repenser à certaines choses que j’essaie d’oublier »

Comme tous ses coéquipiers, le défenseur d’Arsenal souhaite jouer vendredi à Amsterdam l’amical qui devrait opposer – s’il n’est pas annulé par la menace terroriste - la France aux Pays-Bas. Malgré le climat. Malgré les risques aussi, que ce soit vendredi ou dans quelques mois en France. « La fédération a mis en place un niveau de sécurité élevé avec de nombreuses personnes qui travaillent autour du groupe, poursuit-il. On est serein, l’Etat français et en Europe tout le monde a pris des mesures par rapport aux matchs du mois de mars et de l’Euro. »

Et tant pis si ça ramène à de mauvais souvenirs. Sur la pelouse au moment des explosions du Stade de France, Antoine Griezmann a aussi failli perdre sa sœur quelques minutes plus tard au Bataclan. « Quand j’ai su ce matin ça, m'a fait repenser à certaines choses que j’essaie d’oublier, soupire-t-il. Tout notre soutien et nos pensées aux victimes et aux familles. » Et mardi, c’est dans ce même Stade de France qu’il faudra jouer. Pas évident d’y retourner, si ? « Non je suis content, répond-il. C’est un stade qui est un symbole fort pour moi, celui de ma première sélection. »

Et celui de la future finale de l’Euro. Alors autant crever l’abcès du passé au plus vite. « Personne ne pourra oublier ce qui s’est passé, mais ce n’est pas avec de la crainte et de l’anxiété qu’il faut y retourner », résumait lundi Didier Deschamps. « On a vécu des moments très pénibles, dramatiques. Mais le Stade de France est notre stade, on va y aller pour jouer un match et pour que la fête soit la plus belle possible. » Et ça vaut désormais pour les stades d’Europe.