On a retrouvé Zlatan Ibrahimovic. Enfin, on ne l’avait pas vraiment perdu, mais avouons que ces derniers temps, il n’avait plus grand-chose du buffle qui laboure la Ligue 1 depuis trois ans. Son immondice de match à Reims (1-1) en samedi en est le plus bel exemple. On le dit vieux, usé et fatigué, mais Zlatan est redevenu « le géant Suédois » mardi soir face à Guingamp.

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Ce n’était pas encore parfait, en témoigne par exemple son pénalty raté en fin de match, mais l’ensemble est de haut niveau. Il a beaucoup participé au jeu, touché de nombreux ballons pour se rassurer et s’est montré décisif. C’est simple: il est sur les trois buts de son équipe, dont un pour sa pomme. Son premier depuis le 8 mai. Une éternité. « Il était plein de bonnes intentions, au niveau technique, loue son entraîneur Laurent Blanc. Je l'ai trouvé beaucoup plus en mouvement que contre Reims, il lui manque encore un petit quelque chose, mais quand il l'aura, il arrivera à marquer plus de buts. »

(Les deux derniers matchs où Zlatan a marqué avec le PSG)

« Je commence à me sentir mieux »

L’intéressé s’est même – fait rare – arrêté en zone mixte pour fêter l’évènement. Petit problème, il n’a daigné répondre qu’en suédois à l’une de ses compatriotes. Et c’est aujourd’hui, sans que l’on s’y attende le moins du monde, que nos efforts pour regarder la saga Millenium en VO finissent par payer. Voilà ce que nous avons compris : « Je commence à me sentir mieux. Je sais que ça fait longtemps que je ne marque pas, mais je pense que ce sont surtout les journalistes qui ont quelque chose contre moi. L’essentiel pour moi n’est pas de marquer, c’est de pouvoir jouer. Je joue au foot au foot depuis 15 ans et je n’ai jamais eu de problème de confiance en moi. »

On se la repasse un petit coup parce qu’elle est vraiment trop belle : « Je joue au foot depuis 15 ans et je n’ai jamais eu de problème de confiance en moi. » Voilà. Une phrase pleine de megalo, un but et une passe décisive, c’est désormais sûr, Zlatan est de retour. Avec une nuance, quand même. A bientôt 34 ans, ce boulimique du jeu semble avoir compris qu’il ne pouvait plus avaler autant de minutes sur la pelouse qu’avant. « Je pense qu’il va falloir tourner, admet-il. Laurent Blanc fera ça. On a trop de matchs un peu de temps. »

Son entraîneur confirme : « Avec l’âge il va aussi falloir le gérer, faire en sorte que les grands joueurs comme lui soient au meilleur niveau pour les grands matches. » Sur l’échelle des grands matchs, ça donne quoi le déplacement à Nantes, samedi ?