FOOTBALLFair-play financier: Sans les sanctions, à quoi va ressembler le mercato du PSG?

Fair-play financier: Sans les sanctions, à quoi va ressembler le mercato du PSG?

FOOTBALLL'UEFA a levé les sanctions qui frappaient Paris...
R.B., J. L. et A. M.

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Les choses sérieuses vont enfin pouvoir commencer. Selon L’Equipe et Le Parisien, l’UEFA a levé toutes les sanctions relatives au fair-play financier à l’encontre du PSG. Atone jusqu’à maintenant sur le marché des transferts, le club de la capitale va pouvoir se lancer. Voilà à quoi ressemblera.

Ce ne sera pas la folie totale

On vous voit, les supporters parisiens, sauter de joie dans votre salon. Le PSG n’est plus contraint par le fair-play financier, il va pouvoir inonder l’Europe à coups d’offres de transferts sensationnelles. Alors oui, c’est une sacrée bonne nouvelle. Mais non, Nasser Al-Khelaïfi ne peut toujours pas se permettre de dépenser sans compter.

« Quand Nasser a appris que l’UEFA levait les sanctions de recrutement contre le PSG. pic.twitter.com/cVaLvtBgZM — Jules (@alaculotte) 1 Juillet 2015 »

La fameuse limite de 60 millions d’euros (à laquelle il faut retrancher les 12 millions pour le transfert de Serge Aurier) n’existe plus. Mais si la sanction est tombée, l’esprit du fair-play financier est toujours là, et les sanctions possibles en cas d’infraction aussi. En clair, le PSG ne pourra pas dépenser plus que ce que son budget peut lui permettre. Certes il tourne autour de 500 millions d’euros, mais il ne permet pas non plus toutes les folies. Et ne vous dites pas qu’il faut en profiter dès maintenant et assumer la punition à l’été 2016: pour ne pas avoir respecté le FPF, le Dynamo Moscou vient d’écoper de 4 ans de suspension européenne.

Le PSG n’a-t-il pas pris trop de retard ?

L’an dernier, le PSG avait dégainé dès le mois de mai en annonçant la signature de David Luiz. Dans l’attente d’un allégement du fair-play financier, le club parisien a cette fois laissé quelques joueurs lui passer sous le nez. Parti à Manchester United pour plus de 30 millions d’euros, le Néerlandais Memphis Depay fait partie de cette catégorie tout comme, dans une moindre mesure, le nouveau gardien d’Arsenal Petr Cech.

Et Paul Pogba ? Le Barça a pris beaucoup d’avance sur le dossier du milieu de terrain français - la presse espagnole affirme même que la Juventus Turin a promis de ne pas le vendre à un autre club - et déloger les Catalans sera compliqué. On rassure les supporters parisiens, il reste quand même quelques joueurs sympas à convaincre d’ici la fin du mercato.

Qui peut encore venir ?

Si on résume, entre les limites intrinsèques du club parisien pour attirer les très grands du style Messi, Ronaldo, ou Neymar, et le retard accumulé sur le marché estival par rapport aux autres grands clubs européens, pas sûr que ce changement de règle presque inespéré ne change fondamentalement le mercato parisien. Cela ouvre toutefois de nouvelles perspectives sur les recrues potentielles. La situation d’Angel Di Maria, en premier lieu, devrait de nouveau interpeller l’état-major parisien. Si l’Argentin a déclaré vouloir s’imposer à Manchester, il ne compte pas beaucoup aux yeux de Van Gaal et il était le premier choix de Nasser Al-Khelaïfi l’an passé.

De Bruyne, Reus, et Pedro, peuvent aussi redevenir des cibles tout à fait accessibles, sans crainte de devoir faire des choix sur certains postes en souffrance: deux (bons) latéraux remplaçants, un défenseur central, et un quatrième milieu de terrain de très haut niveau en plus de l’ailier cité plus haut. Surtout, le PSG n’a plus à se préoccuper du rayon des ventes. Cabaye, Lavezzi, Van Der Wiel et Digne, en retrait dans l’esprit de Laurent Blanc, peuvent être bradés le 31 août si nécessaire. On n’a plus besoin d’eux pour faire rentrer de l’argent dans les caisses.