Scandale à la Fifa: «Une structure quasi-dictatoriale»
FOOTBALL•C'est l'avis d'un professeur de droit suisse...A.M. avec AFP
Sepp Blatter lui avait confié une réflexion sur la gouvernance de la Fifa. Après les scandales de corruption qui font trembler l’instance du football mondial, Mark Pieth, professeur de droit à l’Université de Bâle, n’y va pas par quatre chemins pour livrer le fond de sa pensée. Dans un entretien à l’AFP, il voit à la Fifa une « structure quasi dictatoriale » de l’organisation. « Il faut réfléchir à des réformes en profondeur, explique le chercheur. Est-ce bien, par exemple, que le comité exécutif gère tout l’argent ? Sur le plan de la gestion, il faudrait une structure plus proche de celle d’une entreprise avec d’un côté un conseil d’administration et un vrai management qui gère. Actuellement à la Fifa, les gens sont trop focalisés sur le président. »
« C’est une structure ultra-présidentielle, sans assez de contre-pouvoirs »
Pour annuler cet effet, Mark Pieth suggère plusieurs réformes. « C’est une structure ultra-présidentielle, sans assez de contre-pouvoirs. Il faut limiter les pouvoirs du président mais aussi ceux du comité exécutif. Il faut aussi limiter à deux les mandats du président, c’est ce que nous préconisions. Il faut aussi réfléchir à ce principe qui ressemble au système onusien. C’est déséquilibré : l’Amérique du Sud a 10 voix, la Concacaf 35… Il faut y réfléchir ».