N.C. avec AFP
Deux jours avant d’affronter l’Angleterre pour son premier match au Mondial 2015, l’équipe de France aborde « de façon positive » son nouveau statut de favorite, selon la milieu de terrain Élise Bussaglia, qui pense que les Bleues peuvent « faire très mal ».
L’équipe de France a une étiquette de favorite. Est-ce une pression pour l’équipe ?
Être favorites, on ne le ressent pas forcément, c’est juste que les journalistes le disent beaucoup. Mais c’est vrai que ce n’est pas que vous. Les autres équipes, les autres joueuses le disent aussi. Mais nous, nous restons concentrées sur notre travail. On est bien préparées, physiquement, techniquement et tactiquement. Le mental va jouer désormais. Mais on prend ça de façon positive. Ce n’est pas un frein ou un stress pour l’équipe. On est plutôt excitées et impatientes.
France-Angleterre en Coupe du monde, cela rappelle 2011 et votre but égalisateur en quart de finale. Qu’est-ce qui a changé depuis ?
C’est un de mes meilleurs souvenirs. C’est un match qui restera pour le football féminin français. Après, pas mal de choses ont changé. Le groupe, déjà. Il y a des nouvelles même si des cadres restent. Et le groupe vit complètement différemment. La qualité est plus importante, aussi. C’était moins homogène. Il y aussi le 4-4-2, qui change beaucoup de choses, que ce soit dans l’animation offensive ou défensive. Le statut de l’équipe, enfin. Il y a quatre ans, on était presque l’équipe surprise, là on fait partie des favorites et le monde du foot nous attend. Nous aussi, on attend de gagner quelque chose. Il faudrait au moins un podium, sinon ce serait pire qu’une déception. Ma génération mérite d’être récompensée et ce serait terrible de ne pas y arriver.
Vous n’êtes plus titulaire dans cette équipe. Comment vous situez-vous dans le groupe ?
Je me sens très bien. Je suis une compétitrice et j’aimerais tout jouer mais j’ai compris que le coach avait fait un choix clair pour ses deux N.6 avec Abily et Henry. Mais je sais qu’il compte sur moi et lui sait que je suis là, déterminée et prête. Je suis hyper motivée par cette Coupe du monde et je veux que l’équipe de France décroche ce titre. On travaille bien, il y a beaucoup de qualité. Si on continue à travailler les unes pour les autres, avec du mouvement, des déplacements, des aides aux coéquipières, avec deux attaquantes en pleine bourre, on peut faire très mal. Il faut y aller à fond. Ça ne m’intéresse pas de dominer, ce n’est pas un combat aux points. Il faut mettre l’autre KO. Si on doit gagner 3-0, il faut gagner 3-0, pas 1-0.