Il est très rare qu’une institution politique se mêle des affaires de la Fifa. Les statuts de cette dernière prévoient même des sanctions pour les pays qui ont un peu trop tendance à mélanger politique et football. Mais cette fois le problème dépasse l’échelle du rectangle vert. La Commission européenne a appelé lundi la Fifa, ébranlée par un scandale de corruption, à se réformer rapidement. Nathalie Vandystadt, la porte-parole de l’institution en charge du sport, a assuré que « les millions de fans à travers le monde méritent mieux ». « La corruption n’a pas sa place dans le sport, la Fifa a eu assez de temps et d’occasions pour se réformer, s’est-elle emportée. Il est temps de changer. »

Refusant de commenter spécifiquement la réélection de Joseph Blatter à la tête de l’instance suprême du foot, la porte-parole a souligné que « l’intégrité du football est en jeu »

Pas de boycott en 2018

La Commission européenne refuse toutefois d’appeler au boycott du Mondial de foot prévu en Russie en 2018. « Ce n’est pas une option sur la table », a assuré Nathalie Vandystadt.

Sepp Blatter, à la tête de la Fifa depuis 1998, a été réélu président vendredi, deux jours après l’inculpation par la justice américaine de 14 personnes, dont neuf membres ou anciens membres de la Fifa, dans un vaste scandale de corruption.