VIDEO. Liverpool: Steven Gerrard veut «éviter les larmes»
FOOTBALL•Le mythe des Reds joue son dernier match à Anfield Road samedi...Antoine Maes
L'affiche ne fait pas rêver, et pourtant, elle sera chargé d'histoire. Samedi, à 18h30, Liverpool reçoit Crystal Palace, et Steven Gerrard en profitera pour faire ses adieux à Anfield Road. Forcément, 17 ans de carrière, ça marque.
Et voilà, c'est quasiment fini...
J'ai la chance de pouvoir dire au revoir en vrai à tout le monde à Anfield. Je ne sais pas jusqu'à quel point ce sera émouvant. Ca on ne peut pas y échapper. Cela me fait un peu peur car cela va énormément me manquer. L'idée c'est d'essayer de tout contenir, de rester fort, pour éviter les larmes. Dimanche, je veux gagner pour finir bien à Anfield. En même temps, je suis embêté pour mes coéquipiers car je n'avais pas l'intention d'attirer autant l'attention. Là, c'est un peu normal mais je suis désolé. Cela n'a jamais été mon intention de tirer vers moi toute la gloire.
Des regrets?
Le seul, c'est ne jamais avoir été champion. Cela va rester comme une cicatrice. Je ne peux rien y faire, il faut prendre de la hauteur. J'ai rêvé de jouer pour ce club étant gosse et je me retrouve avec 708 matches. Je suis fier de ce que j'ai fait, de tous ces bons souvenirs. Quand je devais prendre deux bus pour aller au centre de formation à huit ans, si quelqu'un m'avait dit tout ça, mais aussi ces hauts et bas, je l'aurais pris quand même.
Quel est votre meilleur souvenir?
En repensant à la C1, mes cheveux se encore dressent sur la tête. C'est la meilleure soirée de ma vie. Je pense que cela restera dans l'histoire de la C1 comme la meilleure finale. En tant que capitaine de l'équipe, aucun autre homme sur terre n'était plus fier que moi cette nuit-là. C'était sympa aussi de mettre un triplé contre Everton (13 mars 2012, ndlr). Surtout après tous les coups pris contre les Nez Bleus (surnom d'Everton, ndlr). Mais le but le plus important, c'est sûrement celui contre l'Olympiakos (décembre 2004, dernier match de poule en C1, ndlr), en raison du timing et de son importance.
Si vous deviez citer une source d'inspiration?
J'ai eu la chance de connaître des entraîneurs fantastiques toutes ces années. Je dois énormément à Gérard Houllier. Pour moi, il a un peu la figure du père qui met ses bras autour de vous. J'ai gagné mes trois premiers titres avec lui. Il m'a offert le brassard à 23 ans et c'était courageux de sa part. Tactiquement, il m'a beaucoup aidé. J'aurais aussi aimé rencontrer Brendan Rodgers plus tôt dans ma carrière, quand j'étais au top, car on aurait plus de titres. Kenny Dalglish, le héros de mon père, c'était aussi une formidable expérience. En fait, je me suis bien entendu avec tous. C'est difficile d'en retenir un. Avec Benitez, on partage Istanbul. Il faut aussi parler de Steve Heighway, Hughie McAuley et Dave Channon qui m'ont préparé à être pro.
Vous voyez-vous entraîneur ici dans quelques années?
Il est un peu tôt pour répondre mais si un rôle se présente et que je pense pouvoir y contribuer assez bien, j'aimerais revenir. Je pense réellement que je peux apporter ma contribution à l'avenir. J'ai l'ambition de rester dans le foot. Je suis en train de passer des diplômes avec l'UEFA. Pour avoir un poste ici, il faut le mériter, le nom ne suffit pas. Ce serait naïf de penser que cela me revient parce que je m'appelle Steven Gerrard.
Quelle a été l'importance des supporteurs dans cette aventure?
Depuis le premier jour les supporteurs ont été incroyables avec moi. J'ai eux des bas cruels et des hauts incroyables. Leur soutien n'a jamais été pris en défaut en 17 ans. Ce sera ça le plus émouvant de cet au revoir.