FOOTBALLFrance-Brésil: Les dix trucs qu’on aurait aimé ne pas retenir de la défaite des Bleus

France-Brésil: Les dix trucs qu’on aurait aimé ne pas retenir de la défaite des Bleus

FOOTBALLParce qu’il n’y a pas que des bonnes nouvelles. Parce qu'il n'y en a pas du tout en fait...
B.V. et J.L au Stade de France

B.V. et J.L au Stade de France

De nos envoyés spéciaux au Stade de France,

On est entre nous et on peut se permettre ce genre de familiarités: on s’est bien fait saucer. Nos Bleus n’ont pas existé face au Brésil et sans la tête de Varane contre le cours du jeu puis les arrêts de Mandanda la nuit aurait pu être encore plus douloureuse pour le pays. Voici les dix conclusions qu’on peut tirer après avoir vu Neymar marcher sur Saint-Denis.

1. On n’est pas encore tout à fait champions d’Europe

Si les victoires face à l’Espagne ou au Portugal vous ont grisé, cette défaite a du vous calmer. La France est une bonne équipe, mais avant qu'elle soit championne d'Europe l’an prochain à la maison, il y a encore du boulot. Matuidi: «On le savait avant et rien n’a changé: il y a un long chemin avant l’Euro». Tu m’étonnes Yvonne. Enfin Blaise.

2. Dunga est un sacré entraîneur

Son retour aux affaires a donné des envies de suicide à la moitié du Brésil. Bétonneur, tueur de talents, et grincheux par-dessus le marché, le sélectionneur brésilien a été affublé de tous les maux. Pourtant, en moins d’un an, il a transformé une équipe de zombies en force collective remarquable. Et le but d’Oscar, après une série de petits ponts délicieux, a montré que le flair offensif existe toujours au Brésil.



3. Les latéraux, ça devient grave

N’accablons pas Evra et Sagna, qui ont écopé comme ils ont pu, pas toujours aidés par les trois de devant. Mais s’il est bien un poste où les limites individuelles apparaissent criantes quand l’opposition se durcit, c’est celui de latéral. Et le réservoir limité n’invite pas à l’optimisme : dimanche, on aura sans doute droit à Jallet et Trémoulinas, des seconds choix par défauts.

« Patrice Evra : 22 % de duels gagnés. Voilà, c'est tout. #FRABRE — Julien Momont (@JulienMomont) March 26, 2015 »



4. Pogba, tu nous manques

Il n’a que 21 ans, mais on n’imagine plus un grand match de l’équipe de France sans Paul Pogba au milieu de terrain. Sissoko et Matudi n’ont pas démérité jeudi, mais la créativité du milieu turinois a cruellement manqué contre le Brésil. S’il peut (peut-être) y avoir une vie pour les Bleus sans numéro dix digne de Platini et Zidane, une vie sans Pogba, elle, ne vaut pas la peine d’être vécue.

5. Varane n’est pas exactement dans la forme de sa vie

Un défenseur qui marque des buts, c’est bien. Mais c’est pas exactement ce qu’on lui demande. Et le problème, c’est que jeudi soir, Varane a offert plus de buts au Brésil qu’à la France, malgré son ouverture du score de la tête. Totalement à la rue sur le but de Gustavo, il a globalement été en difficulté tout le match, ce qui aussi un peu vrai avec le Real ces derniers mois. Bref, Raphaël, on t’aime, mais faut se reprendre maintenant.


6. Le Brésil ne nous réussit plus

Cette fois, proposons d’en finir définitivement avec le mythe d’une équipe de France bête noire de la meilleure sélection du monde. La France, avant jeudi soir, restait sur 22 matchs sans jamais encaisser trois buts. La dernière fois ? C’était encore contre le Brésil (3-0), en 2013. Bref, le Brésil, c’est comme les All Blacks. Plus on se vante, moins on les bat.

7. Benzema capitaine, on est pas tout à fait convaincu

Son équipe a été en difficulté et on n’a pas eu l’impression qu’il essayait de l’en sortir. Capitaine de l’équipe de France pour la première fois face au Brésil, Karim Benzema n’a pas révolutionné le rôle, c’est un euphémisme. On a d’ailleurs pas très bien compris ce qu’il expliquait en zone mixte, quand il disant qu’il parlait aux autres joueurs hors du terrain mais qu’il n’avait rien dit dans le vestiaire après la rencontre. Mais malgré toute notre mauvaise foi, on aura du mal à lui faire porter le poids de la défaite.

« ?_? Benzema pic.twitter.com/70dOZB4ZoC — Bertrand Volpilhac (@LA_BEBERANCE) March 27, 2015 »



8. Mars, ça sert à rien

Cette plage internationale du mois de mars est un véritable calvaire. Le problème, c’est qu'elle est la seule à six mois à la ronde et qu’il est impossible de la supprimer. Mais il n’y a qu’à voir le manque de rythme de cette rencontre pour s’en convaincre: à deux semaines de jouer les quarts de finale de Ligue des champions et le money-time des championnats, les joueurs n’ont pas envie de tout donner dans un match amical. Et encore moins de se blesser.

9. Morgan Schneiderlin n’est pas très lucide après un match

On l’aime beaucoup, Morgan Schneiderlin. Il est sympa, doué et français, ça fait trois qualités dont une en commun avec nous. Mais il n’est pas tout à fait objectif. Passons encore l’analyse de son propre match, on peut comprendre qu’un joueur n’ait pas envie de s’auto-allumer après un match moyen. Bon. mais quand on lui demande si le Brésil a été supérieur, il répond: «Ils ont peut-être été plus intelligent dans certaines phases de jeu que. C’est la vérité d’un match et on ne peut pas dire qu’ils ont été globalement supérieurs à nous.»

10. Les Français aiment Henry et Zidane, beaucoup moins Desailly

Le Stade de France a rendu hommage à ses joueurs «centenaires» avant le match, et c’était plein d’enseignements savoureux. D’abord que Zizou reste de loin le footballeur préféré des Français, mais aussi que Thierry Henry a une belle cote d’amour pour un soi-disant mal aimé. En revanche, Desailly a beau avoir été de toutes les conquêtes, il a moins été accueilli dans la déférence que l’indifférence. Sans doute les pubs SFR qui ont fini par taper sur le système de la nation.