FOOTBALLFrance-Brésil: «J’ai lu dans la presse que la seleçao n’avait plus de grands joueurs» ironise Dunga

France-Brésil: «J’ai lu dans la presse que la seleçao n’avait plus de grands joueurs» ironise Dunga

FOOTBALLLe sélectionneur brésilien a goûté avec un certain plaisir à la belle victoire de son équipe au Stade de France…
Julien Laloye

J.L.

Au stade de France,

Il a fallu l’asticoter un peu pour lui faire lâcher une petite phrase perfide, mais sous ses airs d’instructeur jésuite psychorigide, Dunga est un homme qui sait apprécier les plaisirs de la vie. Une victoire au Stade de France, quand on est brésilien et qu’on a participé à l’infamie du 12 juillet 98, en est un. Un beau même, si l’on se fie à la réaction du banc brésilien après le troisième but, comme si la Coupe du monde, cette fois, avait choisi le Brésil.

« "Dunga supera números de Zagallo", "Brasil consegue sua sétima vitória seguida".. ah, como é doce o autoengano. — Diogo Salles (@diogosalles) March 27, 2015 »



«Non ce n’est pas une revanche, c’est vous qui voulez créer une atmosphère, a commencé Dunga. C’était juste bon de gagner dans ce stade avec des supporters derrière la France et contre une bonne équipe. Les matchs France-Brésil c’est toujours la même chose. Il y a des grands champions des deux côtés, mais leur donner plus de valeur que ça, c’est contre productif. Je n’ai pas utilisé la finale de 98 dans ma causerie, ça ne sert à rien d’en rajouter plus que ça.

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Pas de revanche, donc, en tout cas de revanche par rapport à une humiliation d’un autre siècle. Ce que Dunga a modérément apprécié, semble-t-il, c’est davantage quelques commentaires moqueurs de la presse de chez nous. «J’ai lu dans les journaux que le Brésil n’avait plus de bons joueurs, alors que trois de nos meilleurs défenseurs jouent en France, au PSG». Ca nous apprendra à faire les beaux avant l’heure, condescendants français que nous sommes. Car au Brésil, «il n’y a pas de seconde option après la victoire» a rappelé Dunga avant de s’éclipser dans un sourire. Les Bleus l’avaient sans doute un peu oublié.