OL: Clément Grenier avoue qu'il a voulu «tout foutre en l'air», à cause de sa blessure
FOOTBALL•Le milieu de l'OL, privé de compétition depuis fin août, ne parvient pas à retrouver la forme...
N.C.
Il n'en peut plus. Absent des terrains depuis son opération à la fin du mois d'août dernier, Clément Grenier ne s'en sort pas. Et cela dure même depuis plus longtemps que ça, puisque cette intervention n'était que le énième rebondissement de blessures en série au niveau des adducteurs depuis un an et demi. Dans une interview accordée ce vendredi à L'Equipe, l'international de 24 ans fait part de sa frustration. «Six mois que je ne vois pas le bout du tunnel ! Un an et demi que j'ai des douleurs ! Ça ronge... La nuit, c'est compliqué de trouver le sommeil, raconte-t-il. J'ai mal physiquement, mal à la tête aussi. (...) J'essaie de rester optimiste. Mais oui, ça m'est arrivé de craquer, de vouloir tout foutre en l'air.»
«Quand on m'annonce trois mois d'arrêt et que j'en suis à six, je peux tout de même me poser certaines questions»
Aujourd'hui, Grenier ne sait pas quand il pourra revenir. Depuis début janvier, il suit les conseils d'un chirurgien parisien, le Professeur Reboul. Plus que son problème aux adducteurs, c'est un staphylocoque, contracté lors d'une infiltration effectuée il y a un an, qui l'embête vraiment. «Un os, un muscle, tu peux trouver des solutions pour le guérir. Là, non», dit-il. Le milieu raconte également qu'il s'est expliqué avec les médecins de l'OL, qui n'ont pas toujours bien géré son cas. «Quand on m'annonce trois mois d'arrêt et que j'en suis à six, je peux tout de même me poser certaines questions», estime-t-il.
S'il a toujours des moments de doute, Clément Grenier puise dans son expérience avec le groupe France l'été dernier (il avait fait une bonne partie de la préparation pour le Mondial avant de se blesser) la motivation pour revenir: «J'ai encore plus envie de tout arracher pour disputer un jour une compétition internationale avec l'équipe de France». Le très bon parcours lyonnais en Ligue 1 l'aide aussi. «Le plus frustrant, c'est de ne pas partager cette aventure avec l'équipe, il est là mon manque. (...) Mais j'ai encore cet objectif de pouvoir vivre avec eux des émotions d'ici à la fin de saison», espère-t-il.
