Ligue des champions: Monaco signe un improbable exploit à Arsenal (1-3)
FOOTBALL•En réalisant un match parfait à Londres, l'ASM s'est presque qualifiée pour les quarts...Nicolas Camus
De notre envoyé spécial à Londres
Un exploit, un vrai. Monaco a signé ce mercredi l’un des plus beaux matchs de son histoire européenne - qui en comporte pourtant des mythiques - en allant s’imposer 3-1 sur la pelouse d’Arsenal, en 8e de finale aller de la Ligue des champions. Car la surprise est immense. Qui aurait en effet misé sur les chances des Monégasques, inexpérimentés à ce niveau et qui en plus se sont présentés sur la pelouse de l’Emirates sans quatre joueurs cadres (Toulalan, Raggi, Carvalho, Kurzawa)? Pas grand-monde, à part peut-être les 2.000 supporters qui ont fait le déplacement jusqu’à Londres, et qui ne le regrettent sûrement pas.
Pour en arriver là, l’ASM s’est d’abord appuyé sur ce qui fait sa force cette saison: une défense de fer. Après dix premières minutes asphyxiantes, les Monégasques ont su mettre l’intensité nécessaire au milieu pour ne pas passer le match à subir. Leurs premières incursions dans le camp adverse, certes timides, ont eu au moins le mérite de leur montrer que la défense n’était vraiment pas le point fort des Gunners. Avant de réussir à faire ce que l’on osait à peine imaginer: marquer.
Des arrêts de jeu fous
Kondogbia, d’une frappe lointaine détournée par Mertesacker, a ouvert la voie au meilleur moment, peu avant la mi-temps (38e). Berbatov, au terme d’un magnifique contre de 80 m, s’y est engouffré avec joie au retour des vestiaires (53e). Puis sont arrivés des arrêts de jeu complètement fous. Alors que Giroud avait gâché comme jamais pour Arsenal pendant toute la seconde période, Oxlade-Chamberlain a réduit le score (91e), ternissant un peu la partition parfaite de l’ASM. Mais il était dit que les Monégasques auraient le dernier mot, et Ferreira Carrasco a redonné deux buts d’avance aux siens (93e).
La solidité, l’efficacité et le brin de chance qu’il faut… Ce mélange détonant qui caractérise le parcours européen des hommes de Jardim a une nouvelle fois fait des ravages. Il n’a pas encore tout à fait la saveur d’un quart de finale de C1, mais ça y ressemble très fort. Il faudra y apporter la délicieuse touche finale dans trois semaines, au Stade Louis-II.