FOOTBALLArsenal-Monaco : Francis Coquelin, la nouvelle coqueluche surprise des Gunners

Arsenal-Monaco : Francis Coquelin, la nouvelle coqueluche surprise des Gunners

FOOTBALLLe Français de 23 ans, de retour de prêt de Charlton en décembre, semble enfin en passe de s'imposer à Arsenal...
Nicolas Camus (avec B.V.)

Nicolas Camus (avec B.V.)

De notre envoyé spécial à Londres,

C’est comme si sa carrière à Arsenal avait débuté le 28 décembre dernier, un soir de victoire à West Ham (2-1). Rapatrié en urgence de son prêt à Charlton (D2 anglaise) pour pallier la pénurie de joueurs au milieu de terrain, Francis Coquelin, 23 ans, est la grande surprise de ce début d’année 2015 dans les rangs d’Arsenal. Les supporters découvrent un brillant milieu axial, très à l’aise à la récupération et bon relanceur, qui devrait disputer mercredi contre Monaco son 10e match sur les 11 derniers du club. «Il fait du très bon boulot, du boulot que personne ne faisait encore dans notre équipe, juge John, fidèle de 41 ans d’Highbury puis de l’Emirates. On avait beaucoup de créatifs mais peu de gars qui taclent comme lui. Sur le terrain, il est comme ces petits chiens qui ne vous lâchent pas les mollets.»

Pourtant, cela fait des années que Coquelin appartient aux Gunners. Depuis 2008, précisément, quand Arsène Wenger est allé le chercher à Laval, son club formateur. Mais il n’a évolué en équipe première que par intermittence entre deux prêts. Le voir débarquer dans l’équipe du jour au lendemain et évoluer à ce niveau en étonne donc plus d’un. «Son nom me disait quelque chose mais je ne me souvenais pas l’avoir vu jouer. Et je le trouve vraiment très bon. C’est exactement le genre de joueur dont on avait besoin, estime Chris, 30 ans, dont 20 à soutenir les Gunners. Ce qui surprend le plus chez lui, c'est sa vitesse et sa capacité à gagner des duels. Il y va, il n’a pas peur. Pourtant, il n’a pas un physique impressionnant.»

«Ça m’a surpris de le voir galérer»

S’il n’a pas percé avant, c’est que la marche était peut-être top haute malgré son talent. «Ça m’a surpris de le voir galérer. Mais il y avait une grosse concurrence. S’il avait été dans un club de moins grand standing, il aurait explosé beaucoup plus vite, estime Sylvain Ripoll. L’actuel entraîneur de Lorient était l’adjoint de Christian Gourcuff lorsque Coquelin est venu y passer une saison, en 2010-2011. «Il m’avait tout de suite séduit, par son volume, sa capacité à se projeter, sa force de caractère sur le terrain, reprend Ripoll. En plus il était très à l’écoute.»

Embêté par les blessures, il n’a pas pu donner sa pleine mesure à Lorient, où il a d’ailleurs plus souvent joué sur le côté droit que dans l’axe. Après être passé par Fribourg puis Charlton, donc, son heure est peut-être venue. «Chez nous, on voyait les prémices de tout ce qu’on voit maintenant. Il fallait les structurer. Là, il a épuré son jeu, tout est plus réfléchi», loue le coach lorientais. Alors, convaincus les supporters? «Je l’adore mais il faut quand même attendre un peu avant de s’enflammer. On en a eu des joueurs prometteurs qui ensuite n’ont plus rien fait», tempère Chris, qui se souvient qu’à l’époque, il adulait Andreï Arshavine. On peut souhaiter à Francis Coquelin, qui vient de prolonger jusqu'en 2019, de durer un peu plus à l’Emirates que ce milieu russe intermittent du spectacle, reparti au pays sans avoir su montrer l’étendue de son talent.