Zlatan Ibrahimovic n’a sans doute jamais entendu parler de lui et un rapide sondage sur sa notoriété à la sortie du Parc des Princes attristerait les plus vieux supporters du PSG. En attendant, François M’Pelé pointe, peut-être seulement jusqu’à samedi et la réception de Toulouse en championnat (17h), encore devant la star suédoise au classement des meilleurs buteurs de l’histoire du club. Avec 95 réalisations contre 93 pour «Ibra», l’attaquant congolais, présent dans la capitale de 1973 à 1979, figure au quatrième rang, derrière des pointures comme Dahleb, Rocheteau et le leader Pauleta et ses 109 pions.

«Je fais partie des pionniers de ce club et il a beaucoup changé depuis mon époque. J'étais un joueur plutôt technique, avec un bon jeu de tête et je frappais fort. Mais forcément, on ne me connaît plus beaucoup», explique M'Pelé. Ce dernier n'a pas non plus spécialement travaillé sa renommée dans l'Hexagone. Retraité en 1982, il travaille désormais au centre d'entraînement sportif la Djiri, à Brazzaville. «Même à distance, je continue de suivre tous les matchs du PSG, poursuit-il. Je n'ai pas raté leur huitième de finale de Ligue des champions contre Chelsea (1-1). Ibrahimovic? C'est un bon avant-centre, sans doute le meilleur joueur de l'histoire de ce club.»

«Zlatan est avantagé»

Le rythme du Suédois a aidé le Congolais à intégrer la précarité de sa quatrième position. «Il va me devancer, c'est logique et il passera aussi devant Pauleta sans problème s'il reste un an de plus. Maintenant, je pense qu'il n'y a pas de comparaison possible. Il est avantagé. Lui a de très bons partenaires tandis que nous, on a souvent joué le maintien. Avec son équipe, j'aurais pu marquer encore plus de buts.»

On pourra toujours lui rétorquer qu'Ibrahimovic devrait accomplir en moins de trois saisons ce qui lui a pris six ans. François M'Pelé vous répondra que les conditions de jeu favorisent la star parisienne. «Les attaquants sont beaucoup plus protégés maintenant. On prenait tellement de coups, il suffisait de regarder nos tibias après les matchs pour s'en apercevoir. Maintenant, ils obtiennent une faute dès qu'ils en prennent un.» Même le temps n'efface pas l'orgueil des buteurs.