Tour de France: La planche, le sprint en montagne, Marseille… Les 10 moments à ne pas louper (c’est là que tout va se jouer)
CYCLISME•Si vous n’avez pas le temps de tout voir, « 20 Minutes » vous fait une petite sélection...B.V.
Le Tour de France, ça commence samedi. Comme vos vacances, peut-être. Autant dire que si vous êtes déjà les pieds dans le sable et (désolé) que vous êtes encore au boulot, ça va être compliqué de regarder les trois semaines en intégralité. Du coup, on vous a fait une petite sélection des dix moments à ne surtout pas louper pour voir l’essentiel de ce Tour. Dans l’ordre chronologique, et avec quelques prémonitions.
1. La bagarre entre puncheurs sur la côte des religieuses (étape 3, lundi 3 juillet)
Pourquoi ça va être cool : L’arrivée en haut de la mignonne Côte des Religieuses (3e catégorie) est l’une des rares étapes dessinée pour nous faire une vraie baston entre les puncheurs. Et on a tous très envie de voir le match entre Sagan, Kwiatkowski, Gilbert, Van Avermaet, et Valverde. Soit les vainqueurs respectifs des Mondiaux, de Milan-San Remo, du Tour des Flandres, de Paris-Roubaix et de Liège-Bastogne-Liège, les 5 plus grosses courses de l’année.
Ce qu’en dit le site du Tour : « La bosse qui mène à la Citadelle de Longwy présentera de réelles similitudes avec l'arrivée au Mont des Alouettes en 2011. Natif de Verviers, d'où s'élancera l'étape, Philippe Gilbert avait signé en Vendée son unique victoire d'étape sur le Tour. »
A quelle heure se caler devant la télé : Pas avant 16h30, histoire d’arriver à 30 bornes de l’arrivée.
Ce qu’il va se passer : Gilbert attaque le premier, n’ayant aucune chance au sprint face aux grosses cuisses. Kwiatko et Valverde sont les premiers à réagir et contrent. Grâce à Richie Porte, GVA contrôle et emmène Sagan avec lui. Le champion du monde le règle au sprint. RAS au général. »
2. La Planche des Belles Filles (étape 5, mercredi 5 juillet)
Pourquoi ça va être cool : C’est la première explication entre leaders. La Planche des Belles Filles est jeune sur le Tour mais à chaque fois, fait du dégât : ce sera aussi le cas ce coup-ci. Le moment fort de la première semaine.
Ce qu’en dit le site du Tour : « Il a suffi de deux arrivées d'étape pour que La Planche des Belles Filles inscrive son nom dans l'histoire du Tour. Certes, la montée est plutôt courte mais très sélective, en particulier dans sa portion finale. La pente atteint ici les 20 %. »
A quelle heure se caler devant la télé : 16h45, histoire d’arriver au pied de la Planche.
Ce qu’il va se passer : La première fois qu’on avait escaladé la PDBF en 2012, Froome avait emmené Wiggins en haut tout en remportant l’étape. On voit bien un scenario similaire avec Sergio Henao qui passe la ligne devant Froome et Richie Porte. Bardet reste dans le coup, Contador perd 25 secondes, Pinot prend un premier éclat de 3 minutes.
3. Vent, vignoble, sprint (étape 7, vendredi 7 juillet)
Pourquoi ça va être cool : D’abord pour une question de tourisme, la boucle autour de Nuits-Saint-Georges va nous offrir de belles vues d’hélico sur les vignobles. Ensuite parce qu’on peut s’exposer à des bordures et qu’on n’est pas à l’abri d’une grosse surprise. Enfin parce qu’après une semaine de course et le temps de se chauffer, on aura la première « finale » entre les meilleurs sprinteurs du monde : Kittel, Démare, Cavendish, Kristoff, Greipel.
Ce qu’en dit le site du Tour : « Le parcours globalement plat se prêtera à une éventuelle revanche pour les sprinteurs qui auront été frustrés la veille. Cependant, la boucle finale de 40 kilomètres pourrait confronter le peloton à des vents latéraux que certaines équipes savent parfaitement exploiter. Nous y traverserons un paradis pour oenologues. Les climats du vignoble de Bourgogne sont en effet inscrits au patrimoine mondial de l'Humanité. »
A quelle heure se caler devant la télé : Si vous aimez les paysages 16h, si vous voulez voir le sprint 16h50.
Ce qu’il va se passer : On aurait bien aimé vous annoncer une belle bordure mais le paysage n’est pas si propice. Alors on va aller vers un bon gros sprint massif. Déjà vainqueur de l’étape 2, Arnaud Démare enchaîne en battant Kittel. Respect Nono.
4. L’étape Gargantua entre Nantua et Chambéry (étape 9, dimanche 9 juillet)
Pourquoi ça va être cool : Parce que c’est l’étape reine du Tour, tout simplement. On démarre au pied d’un 2e catégorie et pendant 187 kilomètres, ça va être pire qu’à Saïgon, une vraie boucherie. Trois cols hors catégorie, dont l’horrible Mont du Chat et sa descente hyper technique.
aCe qu’en dit le site du Tour : « Même dans les Alpes et les Pyrénées, les ascensions qui flirtent avec les 10 % de moyenne sur toute leur longueur sont une réelle rareté. Il y en aura pourtant trois sur cette étape jurassienne comptant au total 4.600 mètres de dénivelé positif. Il y aura d'abord la découverte du col de la Biche puis le versant inédit et effrayant appelé la Directissime – des pentes à 22 % – au Grand Colombier avant l'explication finale au Mont du Chat, en sommeil sur le Tour depuis 1974. »
A quelle heure se caler devant la télé : 11h45. C’est l’une des étapes à suivre en intégralité dans ce Tour.
Ce qu’il va se passer : On imagine bien Thibaut Pinot et Pierre Rolland, déjà largués au général, partir dès le premier col pour se faire la journée devant. Chez les leaders, la Sky fait le train et contrôle la course jusqu’au Mont du Chat, où Romain Bardet et Fabio Aru accélèrent à 3 kilomètres de l’arrivée et poursuivent leur effort dans la descente. Ils résistent au retour de Froome et Porte et leur prennent 45 secondes. L’étape, elle, est pour Pinot.
5. L’horrible enchaînement Balès-Peyresourde (étape 12, jeudi 13 juillet)
Pourquoi ça va être cool : Parce que la descente du Port de Balès risque d’être bien animée. Les 50 derniers kilomètres de l’étape ne laissent aucun répit aux coureurs entre le col hors-catégorie et la montée finale vers Peyragudes (1ère catégorie).
Ce qu’en dit le site du Tour : « L'étape la plus longue du séjour pyrénéen impose un enchaînement particulièrement exigeant. Au fil des kilomètres, cela se corse avec l'ascension du col de Menté avant de devenir ultra-sélectif dans la montée du Port de Balès pour se transformer en supplice pour les mollets dans le final revisité de Peyragudes. »
A quelle heure se caler devant la télé : Autour de 15h30, pour arriver un peu avant le pied du Port de Balès.
Ce qu’il va se passer : On imagine bien une revanche des Sky, avec un profil d’étape qui leur correspond bien. Comme à peu près chaque étape de montagne, Thibaut Pinot va partir faire l’échappée du jour, mais cette fois-ci, elle se fera bouffer par le train anglais dans la montée vers Peyragudes. Froome gagne l’étape au sprint devant Bardet, Aru et Porte.
6. Le sprint en montagne (étape 13, vendredi 14 juillet)
Pourquoi ça va être cool : Parce que c’est un véritable sprint en montagne. 100 kilomètres, trois cols de première catégorie, ça peut partir dans tous les sens. Une étape similaire sur le dernier Dauphiné avait donné lieu à un grand n’importe quoi d’attaques : jouissif. Ah et : c’est le 14 juillet aussi.
Ce qu’en dit le site du Tour : « 100 tout rond. En termes de kilomètres, on n'a jamais connu un format aussi ramassé sur le Tour depuis la disparition des demi-étapes. En Ariège, le contraste sera total avec le menu de la veille mais le terrain tout aussi propice aux initiatives que j'espère audacieuses ».
aA quelle heure se caler devant la télé : C’est l’autre étape à regarder du début à la fin. Rendez-vous 14h35 devant le poste.
Ce qu’il va se passer : Impossible à prédire tellement ça devrait partir dans tous les sens. Mais on voit bien Contador et Quintana tenter l’impossible du kilomètre 0, Bardet les rejoindre un peu plus tard et Froome défendre toute la journée. Pour une victoire d’étape d’un second couteau (Fuglsang, Majka ?) qui profite du marquage dans les derniers kilomètres.
7. Les bordures (?) à Romans (étape 16, mercredi 18 juillet)
Pourquoi ça va être cool : Parce qu’il y a du vent dans la vallée du Rhône et qu’on espère fort vibrer avec des bordures. Sinon, au pire, on aura un beau sprint entre les grosses cuisses qui ont survécu à la montagne.
Ce qu’en dit le site du Tour : « Les routes du jour sont notamment bien connues des cyclotouristes adeptes de l'Ardéchoise, avec des reliefs qui pourront donner confiance aux échappés. Mais les arrivées dans la vallée du Rhône s'achèvent le plus souvent par des sprints massifs… à moins que le vent ne vienne s'en mêler. »
A quelle heure se caler devant la télé : Autour de 16h, au début de la vallée du Rhône. Faudrait pas louper les bordures quand même.
Ce qu’il va se passer : On y croit au vent de 3/4 face 10 kilomètres après Tain-L’Hermitage. Les Quick-Step lancent la bordure, Sky suit, Bardet se fait piéger, Kittel gagne l’étape devant Sagan.
8. La montée de l’Izoard (étape 18, jeudi 20 juillet)
Pourquoi ça va être cool : Parce que c’est la dernière grande explication en montagne et la seule arrivée d’étape en haut d’un col hors-catégorie de ce Tour de France.
Ce qu’en dit le site du Tour : « Ce sera l'ultime bataille des grimpeurs au cœur du théâtre de sport le plus somptueux et le plus étonnant qui soit. Voilà de quoi inspirer les attaquants de tempérament. De Barcelonnette au col de Vars, les esprits comme les jambes seront échauffés. Les dix derniers kilomètres avant le sommet d'Izoard sont au-dessus de 9 % de pente moyenne
A quelle heure se caler devant la télé : Les plus intéressés peuvent arriver dès 15h30, pour l’ascension du col de Vars. Les autres une heure après, à la fin de la descente de ce même col de Vars.
Ce qu’il va se passer : Surprise, Thibaut Pinot est à l’attaque dès le début de l’étape. Il va d’ailleurs au bout et l’emporte. Chez les leaders, Contador lance l’offensive avec Bardet et Aru. Porte est en perdition, Froome galère et perd une minute.
9. Le contre-la-montre de Marseille (étape 20, samedi 22 juillet)
Pourquoi ça va être cool : Car si notre connaissance du vélo est aussi bonne qu’on le croit, on pourrait avoir un Tour vraiment vraiment serré jusqu’au bout. Avec genre deux grimpeurs en tête du général (Aru et Bardet) suivis par deux énormes rouleurs (Froome et Porte). Et que tout pourrait se jouer sur ce dernier contre-la-montre de 22 kilomètres dans Marseille.
Ce qu’en dit le site du Tour : « Pour la première fois, Marseille accueillera une étape contre la montre en individuel. Une ultime opportunité de voir la hiérarchie chamboulée et, pourquoi pas, le maillot jaune changer d'épaules. 100 % urbain avec notamment un passage sur la Corniche et le Vieux-Port, le parcours sera sans aspérité à l'exception notable de la montée jusqu'à Notre-Dame-de-la-Garde. Le départ et l'arrivée auront lieu dans l'enceinte du mythique Stade-Vélodrome. »
A quelle heure se caler devant la télé : Vers 15h30, pour le départ du Top 15.
Ce qu’il va se passer : Froome et Porte vont se battre pour la victoire d’étape. Froome et Porte vont (peut-être) se battre pour le général, à condition qu’ils ne soient pas déjà très loin devant ou trop loin derrière. Il faudra au moins 1’30 d’avance à Romain Bardet ou Fabio Aru avant ce chrono pour espérer remporter le Tour.
10. La bataille des Champs (étape 21, dimanche 23 juillet)
Pourquoi ça va être cool : Parce que le sprint des Champs-Elysées, c’est toujours quelque chose. Surtout quand il est filmé de côté en travelling.
Ce qu’en dit le site du Tour : « Mais l'arrivée sur les Champs-Élysées est aussi la chasse gardée des sprinteurs. Les Britanniques et les Allemands y ont régné sans partage ces dernières années. Trouveront-ils des rivaux à leur mesure ? »
A quelle heure se caler devant la télé : 16h50 pour voir le peloton boire le champagne, 19h pour le sprint.
Ce qu’il va se passer : On aimerait bien voir Arnaud Démare conclure un beau Tour de France sur les Champs, mais celle-là elle est pour Greipel.