CYCLISMETour de France: Les stupéfiantes confessions de Rasmussen sur le dopage

Tour de France: Les stupéfiantes confessions de Rasmussen sur le dopage

CYCLISMEL'ancien coureur danois est revenu pour Libération sur ses années dopage...
Nicolas Camus

N.C.

Dans les histoires de dopage, il y a les repentis qui ont honte, au moins un petit peu, et puis il y a Michael Rasmussen. L’ancien coureur danois, exclu du Tour de France en 2007 par son équipe Rabobank alors qu’il portait le maillot jaune, ne regrette absolument rien de ses errements passés. Après son autobiographie parue en 2013, dans laquelle il racontait qu’il s’injectait du sang destiné aux chiens, il est revenu dans une interview accordée à Libération ce mercredi [article accessible aux abonnés] sur ses années dopage. Sans aucune retenue, comme d’habitude.

Ainsi, lorsqu’il est interrogé sur ses premiers grands faits d’armes sur le Tour, en 2005 - année où il remporte le maillot à pois -, Rasmussen explique tranquillement qu’il aurait pu faire encore mieux… s’il avait bénéficié de sang frais, comme prévu. « J’aurais pu donner du fil à retordre à Lance Armstrong, si mon équipe n’avait pas décidé de balancer ma seconde poche de sang avant les Pyrénées », dit-il. Même chose pour les années suivantes : « En 2006, j’avais une autre opportunité de m’imposer mais mes poches de sang ont été jetées dans le Danube : le labo autrichien avec lequel je collaborais était visé par une enquête. Il a fallu attendre encore un an pour que je dispose de mes produits ».

Beaucoup de regrets, mais pas celui de s’être dopé

Cette année là, en 2007, il a failli réussir son coup. Jusqu’à ce que son équipe ne le mette hors-course en raison de contrôles ratés. A-t-il des regrets par rapport à tout cela ? « J’en ai beaucoup, mais pas celui de m’être dopé, répond-il du tac au tac. L’histoire montre que le dopage était la règle à haut niveau. »

On l’aura compris, le Danois reste très cynique sur le sujet. Et pour lui, les personnes qui pensent qu’aujourd’hui le vélo est propre « risquent d’être déçus ». « Le dopage ne fait pas partie du passé. Tant que certains produits restent indétectables, je serais très surpris que personne ne les prenne », reprend-il. La parole de Rasmussen est aussi passionnante que glaçante.