Tour de France: Forcément, Zdenek Stybar éprouve «un sentiment étrange»
CYCLISME•Le Tchéque a remporté sa première étape sur le Tour mais son équipier Tony Martin a lourdement chuté...N.C. avec AFP
Le Tchèque Zdenek Stybar, vainqueur de la sixième étape du Tour de France jeudi au Havre, «éprouvait un sentiment étrange, mêlant la joie d'un succès aux doutes quant à la santé» de son leader, le maillot jaune Tony Martin, victime d'une chute dans les derniers mètres.
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Quels sentiments vous animent après cette étape?
C'est un sentiment mitigé, étrange, mêlant la joie d'un succès aux doutes quant à la santé de Tony. D'abord, c'est extraordinaire, j'ai gagné une étape du Tour de France. Je ne réalise pas. Mais d'un autre côté, je suis vraiment triste pour Tony. Il a connu beaucoup de malchance sur ce Tour durant les premières étapes avant de revêtir le maillot et gagner une étape. C'est le Tour, une histoire de fou. Il s'y passe toujours quelque chose. Le danger est partout. A mon arrivée à l'hôtel, j'espère des émotions positives... J' espère que Tony sera OK pour demain. Mais mes équipiers n'étaient pas optimistes.
Que signifie, pour vous personnellement, ce premier succès sur le Tour?
C'est une victoire majeure, bien sûr. Quand je suis passé du cyclo-cross à la route, j'ai travaillé dur pour y arriver. Car beaucoup doutaient de la réussite. J'ai gagné l'Eneco Tour (du Benelux, ndlr), les Strade Bianche. Tout cela me rend heureux. Aujourd'hui, j'avais le feu vert de l'équipe. J'en ai profité car je ne reçois pas beaucoup d'opportunités par saison. Je suis donc ravi d'avoir saisi celle-ci et que ça se transforme en succès. Cette victoire, je la place au même niveau que mon premier titre mondial en cyclo-cross à Tabor (en République tchèque, 2011).
Comment avez-vous vécu les derniers kilomètres?
C'était un final assez fou. Nous avions de bonnes infos en provenance des directeurs sportifs. Tout se présentait bien. Dans la dernière descente, j'étais aux avant-postes avec Tony Martin, Mark Cavendish, Mark Renshaw et Michal Kwiatkowski. J'ai voulu ramener «Cav» devant mais il était un peu en difficulté. J'ai alors joué ma carte car j'ai constaté que Sagan Kristoff et Van Avermaet étaient dans le dur. J'ai pris mes responsabilités, j'ai foncé et cela a réussi.