RUGBYCoupe du monde de rugby: Pour le sélectionneur de l'Australie, «la base du rugby c'est l'amitié»

Coupe du monde de rugby: Pour le sélectionneur de l'Australie, «la base du rugby c'est l'amitié»

RUGBYLes Wallabies affrontent l'Argentine dimanche en demi-finale...
Antoine Maes

A.M. avec AFP

Le sélectionneur de l'Australie Michael Cheika a appelé ses hommes à jouer «l'un pour l'autre» en demi-finales de Coupe du monde face à l'Argentine dimanche à Twickenahm, car «la base du rugby, c'est l'amitié».

Craignez-vous que votre équipe ne montre des signes de ralentissement comme dimanche dernier contre l'Ecosse (35-34) ?

Je dois prendre une grande part de responsabilité en tant qu'entraîneur là-dedans car l'équipe n'a pas réalisé son potentiel. J'ai trop laissé les joueurs se baser sur les victoires face au pays de Galles (15-6) et l'Angleterre (33-13). Ils sont restés dans cette atmosphère alors que j'aurais dû tout remettre à plat. Je n'ai pas bien préparé l'équipe. Mais je ne pense pas que nous ayons été mauvais non plus. Ce qui est sûr c'est que sans améliorations nous n'aurons pas le résultat que nous voulons. Les gars sont au courant, tout le monde sait qu'il nous faudra hausser notre niveau de jeu collectivement pour rendre l'Australie fière dimanche. Mais je sens qu'ils sont dans le bon état d'esprit.

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Comment votre entraîneur spécialiste de la mêlée, l'Argentin Mario Ledesma, vit-il cette semaine ?

Ce sont des jours importants pour lui. Mais il reste concentré sur les améliorations nécessaires pour notre mêlée, surtout que les Pumas sont très forts en ce domaine. C'est intéressant parce qu'il lui faut affronter son pays de naissance pour lequel il s'est si passionnément battu. Tu te lances dans le combat contre des gars avec qui tu as joué tant d'années... Je pense que ça pousse à être encore meilleur.

La défaite de l'Australie face à l'Argentine l'an dernier (21-17) pèsera-t-elle dans les esprits ?

Je n'étais pas là à l'époque (début octobre 2014, ndlr) donc je ne sais pas dans quelles dispositions mentales étaient les joueurs. Quand je suis arrivé, j'ai trouvé des types qui voulaient tout donner pour leur équipe mais qui ne savaient pas forcément comment. Ma première mission a été de leur donner une direction et de faire en sorte de les unir. La chose la plus importante à ce moment-là n'était pas de gagner tous les matches mais plutôt de construire un collectif, ce qui est toujours en cours. La base du rugby, c'est l'amitié, c'est de jouer l'un pour l'autre et c'est la première pierre de mon projet.

Et dans le jeu, où en est l'Australie ?

Nous devons découvrir notre propre identité. Même quans nous avons perdu certains matches il y a un an, c'était le début de la découverte de l'identité de l'équipe. Pour chacun individuellement, c'est aussi l'occasion de révéler un peu plus son potentiel et si notre rôle est de battre nos adversaires, il faut aussi montrer sa propre patte. A partir de là, les résultats suivront.

Est-ce une surprise de retrouver les Pumas en demi-finales ?

Pas du tout, je m'y attendais. On les rencontre sur une base régulière maintenant, avec le Four nations, donc on n'est pas étonné de les voir à ce niveau. Donc on s'est préparé pour les affronter. Et puis les Pumas ont aussi battu l'Afrique du Sud cette année, ils ont un niveau de jeu pour arriver aussi loin et c'est à nous de les arrêter.

Quelles sont leurs qualités ?

Ils jouent avec beaucoup de profondeur mais cela part d'abord de leur mêlée, qui est une formidable rample de lancement. Ils ont peu à peu développé leur jeu vers un style plus expansif avec de très bons manieurs de ballons qui sont capables de tout car ils ont cette mêlée au départ. Les Pumas ont progressé très méthodiquement ces dernières années.