Coupe du monde de rugby : Les Bleus «n’ont pas interdiction de se faire des passes »
RUGBY•Philippe Saint-André a débriefé la défaite face à l’Irlande (24-9)…J.L.
De notre envoyé spécial,
Bonne nouvelle, pour commencer, Philippe Saint-André n’est pas allé se jeter dans le Taf qui s’écoule le long du Millenium pendant la nuit. Mauvaise nouvelle, il n’a pas vu non plus de note d’espoir après avoir vu et revu le match face à l’Irlande, perdu dans les grandes largeurs.
« On a été dominés sur les zones de ruck, où on a perdu beaucoup de ballons. On a été dominés sur un de nos points forts, la touche, l’alignement irlandais très bon privé de munitions. On a passé 70 % de notre temps en défense, je crois que les Irlandais ont mérité leur victoire ». Jusque-là, tout le monde est d’accord. La question, c’est de savoir si le staff va décider de tout révolutionner pour les Blacks. Changer les joueurs ? Changer la philosophie de jeu ? Laisse le groupe an autogestion se parler les yeux dans les yeux comme en 2011 ? PSA n’a pas l’air d’avoir la solution plus que nous. Il se défend seulement de brimer ses joueurs.
«On fait trop de fautes de main»
« Il y a un cadre, mais les joueurs ont toute liberté de se faire des passes et de contre attaquer. On fait trop de fautes de main, on ne met pas assez de vitesse sur les turnovers. Après quand tu as quatre touches, dont la moitié dans ton camp, ce n’est pas évident d’envoyer des lancements de jeu. Il y a eu des performances individuelles qui n’étaient pas au niveau, mais je crois que le problème était collectif ». Le dit collectif a-t-il seulement le talent pour relever la tête samedi ? La question, posée en des termes moins choisis par une collègue néo-zélandaise (« Cette équipe est-elle meilleure que celle qui a perdu en 2011 en finale ? ») a laissé PSA circonspect.
« Il faut être réalisé que c’est une nouvelle génération de joueurs. Il n’y a plus que Dusautoir et Papé de ce jour-là, sinon c’est 13 nouveaux joueurs. Mais je pense que l’expérience d’hier a été importante pour eux. Face à la Nouvelle-Zélande. Il va falloir lâcher les chevaux, n’avoir aucun regret, les joueurs ont travaillé énormément, ils n’ont pas envie de rentrer chez eux dimanche matin ». Cela en prend le chemin, pourtant.