RUGBYCoupe du monde de rugby: Les Bleus « n’ont pas écouté des chants irlandais » pour se préparer à l’ambiance du Millenium

Coupe du monde de rugby: Les Bleus « n’ont pas écouté des chants irlandais » pour se préparer à l’ambiance du Millenium

RUGBYLe XV de France jouera en milieu hostile dimanche face à l’Irlande…
Le public irlandais sera comme chez lui à Cardiff.
Le public irlandais sera comme chez lui à Cardiff.  -  Kieran Galvin/REX Shutt/SIPA
Julien Laloye

Julien Laloye

De notre envoyé spécial à Cardiff,

Newtown, le quartier irlandais de Cardiff, n’est plus qu’un souvenir entretenu par les nostalgiques au « Memorial garden » bâti le long de la baie de la capitale galloise. Cela n’empêchera pas la ville de tourner du rouge au vert ce week-end avant Irlande-France dimanche après midi au Millenium. Depuis le début de la compétition, les supporters du XV du Trèfle ont prouvé leur capacité de mobilisation en battant le record d’affluence pour un match de Coupe du monde à Londres, alors que ce n’était que la Roumanie en face. Plusieurs milliers d’entre eux, sûrement pas loin de 40 000, vont envahir Cardiff avant le coup d’envoi.

« Welcome to Temple Bar....sorry, St Mary's Street. Extraordinary scenes. pic.twitter.com/A29f7xMkWk — Simon Thomas (@simonrug) September 19, 2015 »

Au-delà de la longue soirée promise aux pubs de la fameuse Saint Mary Street, un tel soutien populaire pourrait surtout faire basculer le match en faveur des Irlandais sur la pelouse. D’autant que l’IRB a décidé de fermer le toit pour toute la durée de la compétition, histoire de proposer le meilleur spectacle possible aux fans. « C’est un petit détail qui pourrait avoir son importance, confirme Dulin, titulaire à l’arrière lors de la dernière visite des Bleus au Millenium avec le toit fermé, il y a deux ans. Ça va être difficile au niveau de la communication, c’est comme une salle de basket, ça résonne de partout ». « Il va falloir bien parler et surtout s’écouter, confirme Picamoles. Pour l’avoir déjà vécu, le toit fermé avec une grosse ambiance, c’est compliqué de s’entendre. Il va falloir bosser la communication pour ne pas être surpris ».



Une étude indépendante montrée par l’IRB a montré en début d’année qu’aucun stade du tournoi des VI nations ne dépassait Cardiff en volume sonore : 92 décibels de moyenne et des pics à plus de 100 décibels lors des essais gallois. « Un bruit suffisant pour couvrir le bruit d’un avion au décollage juste à côté du stade », explique ce papier du Walesonline. La légende raconte d’ailleurs que les Anglais, avant un match qui pouvait leur donner le Grand Chelem, s’étaient entraînés toute la semaine avec des haut-parleurs pour simuler la fureur du Millenium.



Pas de ça chez les Bleus, « où on n’a pas écouté les chants irlandais en boucle pour se préparer », révèle Alexandre Dumoulin, pas particulièrement effrayé par la perspective d’entendre 50.000 Irlandais brailler à tue-tête à chaque action orchestrée par Sexton et les siens, comme Ouedraogo. « Les grosses ambiances nous motivent, peu importe qu’elles soient positives ou négatives. A la rigueur, si c’est négatif, ça peut même nous aider ». Que le troisième ligne montpelliérain se rassure : il devrait bien y avoir quelques supporters français assez couillus pour lancer une Marseillaise enivrante au bon moment, comme à Twickenham lors du match d’ouverture… de l’équipe d’Angleterre.