RUGBYCoupe du monde de rugby: Les Bleus partent à la chasse au Sexton

Coupe du monde de rugby: Les Bleus partent à la chasse au Sexton

RUGBYLe demi d’ouverture irlandais sera ciblé par la défense tricolore dimanche...
Jonathan Sexton essaie déjà d'échapper aux Français.
Jonathan Sexton essaie déjà d'échapper aux Français.  - Rob Taggart/AP/SIPA
Julien Laloye

Julien Laloye

De notre envoyé spécial à Cardiff,

On a suffisamment persiflé sur le flou artistique du projet de jeu du XV de France pour ne pas se réjouir de savoir que les Bleus ont au moins une idée qui tient la route face à l’Irlande. Charger Jonathan Sexton, encore et encore, jusqu’à ce que le demi d’ouverture du Trèfle, le cerveau de l’équipe de Joe Schmidt, réclame sa maman en pleurant. Le terrain psychologique est en effet propice à la chasse au ver(t) luisant. Sexton doit voir des Bastareaud déguisés en petits diables partout dans ses cauchemars, depuis que le centre tricolore lui a coûté deux protocoles commotion cérébrale sur une charge de rhinocéros en colère, puis une défense de bison soupe-au-lait un an plus tard.


Brice Dulin et Alexandre Dumoulin ont reniflé la star irlandaise au Racing-Métro. Pas une réussite au passage, puisque après deux années de galère, Sexton, arrivé avec la suffisance d’un agent immobilier parisien, a déguerpi avec l’humilité d’un acheteur en banlieue. Nos deux loustics savent donc comment s’y prendre pour faire dégoupiller cet esprit un peu trop cartésien pour le Top 14. « C’est un joueur qui est très dans la règle, livre Alexandre Dumoulin. Peut-être trop. Il n’a pas été surpris par la dureté du championnat, mais par toutes les choses qui peuvent l’embêter en dehors des clous, les tirages de maillot ou les petites choses de ce genre. Il est très anglo-saxon et il a eu un peu de mal avec ça. Le viser peut être une solution pour battre l’Irlande. »

C’est là qu'entre en jeu notre lance-torpille préféré, Mathieu Bastareaud. En leurre ou pas en leurre, tout nous va tant que le Toulonnais va chercher Sexton à l’épaule. « On sait que des dix comme ça, il faut les user défensivement, confie Brice Dulin. Ça peut nous permettre de l’épuiser et l’empêcher de prendre les bonnes décisions par la suite. » Par exemple sur la pénalité de la gagne à cinq minutes de la fin, comme en 2013 face aux Blacks ?