Coupe du monde de rugby: On vous raconte l’arrivée des Bleus dans le fin fond de la campagne galloise
RUGBY•Les Bleus ont pris leur quartier dans le Vale Resort, à une demi-heure de Cardiff….J.L.
De notre envoyé spécial à Cardiff,
Si les Bleus voulaient enfin rentrer dans leur Coupe du monde, c’est raté. Après quatre heures de bus depuis Milton Keynes, ils ont rallié le Vale Resort dans la province de Glamorgan, au plus profond de la campagne galloise, à une bonne demi-heure de Cardiff. A l’écart de tout et de tous, les Bleus vont devoir s’occuper l’esprit pendant huit jours sans oublier qu’ils sont en train de jouer la plus grande compétition de leur sport. Pas évident. On vous résume tout de leur première journée en Cymru, comme on dit dans la langue du coin.
Les Bleus ne vont pas être embêtés (mais eux vont peut-être s’embêter)
Pour rallier le magnifique hôtel où séjourne le Bleu, par ailleurs centre d’entraînement de la sélection du Pays de Galles à l’année, il faut traverser des contrées inconnues, se battre avec des loups, et abattre des arbres en chemin. Une fois que tout cela est fait, on aperçoit enfin le Vale Resort, son golf, son spa et ses clientes en goguette sans leurs maris. « Ca ne me dérange pas qu’on soit isolés. On pourra s’aérer l’esprit et sentir la ferveur du Mondial en allant en ville, Cardiff n’est pas très loin », veut croire Fofana. On espère tout de même que les Bleus ont encore des DVD en stock pour passer le temps.
Là-bas au loin le bout du monde / DR
Les Bleus sont chargés. Mais alors très chargés
On aurait d’ailleurs pu tranquillement leur piquer une valise pour la ramener à la maison. Et puis Rémy Grosso est arrivé avec ses bras pour prendre son dû, et l’idée nous a passé.
Je vais prendre le camion de la poste, merci / DR
Ils peuvent jouer du piano debout
Dans le très bel intérieur mi-moderne mi-nouveau riche du Vale, on note un bar à cocktails de fort bon aloi ainsi qu’un piano qui ne demande qu’à être tripoté par les grosses pognes des Tricolores. Une vision qui nous a immédiatement fait penser à cette citation du Biterrois Pierres Danos : « Au rugby, il y a ceux qui jouent du piano et ceux qui les déménagent ». Le profil du XV de France 2015 se dirige plus vers le transport de marchandise qu’autre chose. Tant pis pour la musique.
Classieux / DR
Ils partagent la salle de muscu avec la clientèle (mais c’est pas grave)
« Vous savez les rugbymen ou les autres on ne fait pas attention, moi je viens au spa pour être avec des amies c’est tout », nous souffle une certaine Ruby, à moins que ce soit Judy, on n’a pas bien compris. Ce sont les Français c’est ça ? Moi j’aime bien Médard, il est là ? » Une amatrice de rouflaquettes, apparemment. Tout ça pour dire que si les Bleus croisent les clients sur le chemin de la salle de musculation, ils ne devraient pas êtres trop dérangés.
Ils ne vont pas se marcher dessus sur le(s) terrains(s)
Contrairement à leur séjour anglais, où les Bleus devaient aller jusqu’à la Trinity School de Croyden pour s’entraîner, au Pays de Galles, ils ont tout à disposition. On a compté pas moins de sept terrains de rugby impeccables, notés 97 % à « l’agronomic test » mené sur tous les camps de base de la compétition. « La marge entre la réussite et l’échec est tellement fine dans le rugby de haut niveau qu’il faut tout mettre en œuvre pour mettre nos hôtes dans de bonnes conditions » explique le manager de l’hôtel. Rien à dire sur ce point.
Alors je choisis lequel ? / DR
Ils portent la serviette de bain comme personne
Spécialement Uli Atonio, même si on a pu paparazzer le pilier rochelais seulement de dos. Mention bien aussi à Benjamin Kayser, digne dans le ridicule.
Uli a oublié ses tongs / DR
Ils vont bien manger
2000 filets de poisson, 2500 cuisses de poulet, 1000 yaourts organiques (beurk), et 2500 œufs frais. Voilà ce qu’on trouve dans les cuisines du Vale Resort. Cela aurait sans doute suffi à nourrir l’armée napoléonienne pendant un an, donc le XV de France ne devrait pas mourir de faim.
Ils n’aiment pas quand on leur dit que l’Irlande est meilleure qu’eux
Puisqu’on était là aussi pour parler rugby, après tout c’est le principe de cette coupe du monde, on a écouté les Bleus nous expliquer combien ils étaient vexés qu’on les prenne pour des peintres par rapport aux Irlandais. « Vous avez le droit de préférer le jeu de l’Irlande, lance Nyanga, peut-être que vous avez raison et qu’on va perdre mais je ne pense pas. C’est sarcastique quand je dis ça, mais à vous écouter il faudrait qu’on rentre. » Quand même pas avant le quart de finale, n’exagérons rien.
Yannick trouve qu'on n'aime pas assez les Bleus / DR