Chercheur en psychologie du football – si, si, ça existe ! –, Geir Jordet a notamment étudié les attitudes des joueurs en séance de tirs au but. C’est d’actualité puisque cet événement s’est produit de nombreuses fois lors de la Coupe du monde de football au Qatar.

Or, selon les études de ce spécialiste, il serait statistiquement établi que « si une équipe a remporté au moins deux épisodes de tirs au but à la suite avant la séance actuelle, ses tireurs auront aujourd’hui une chance de marquer de plus de 90-95 % ».

« La confiance en soi est importante »

À l’inverse, on l’aura deviné, « si une équipe a perdu les deux précédents épisodes de tirs au but auxquels elle a participé, les chances pour ses joueurs de marquer sont inférieures à 55 %. Donc, l’historique des matchs précédents joue beaucoup, confirme Geir Jordet. Et ça montre à quel point la dimension psychologique, la confiance en soi, est importante ».

« Dans un match classique, il y a des " spécialistes " des tirs au but… mais ils subissent quand même beaucoup de pression. Le penalty raté d’Harry Kane contre l’équipe de France en est un bon exemple, parce que c’est l’un des meilleurs buteurs au monde mais la pression qu’il a ressentie à ce moment était énorme », explique le spécialiste (en se référant au match Angleterre-France du samedi 10 décembre).