Coupe du monde 2018: «C’est le match de notre vie», cette fois les Bleus ne veulent pas passer à côté
FOOTBALL•Les larmes de 2016 ont séché, mais « sont encore dans un coin de la tête et c’est tant mieux », dit Blaise Matuidi…N.C.
De notre envoyé à Istra,
Est-ce qu’on dort bien avant une finale de Coupe du monde ? La question est toute bête mais sacrément pertinente. Essayer de vous y voir, vous. Bon, les joueurs de l’équipe de France, c’est leur travail, mais quand même. Ça doit partir un peu dans tous les sens là-haut, non ? « Pour l’instant on dort bien, répond Blaise Matuidi, présent en conférence de presse vendredi matin. Disputer une finale de Coupe du monde, c’est un rêve d’enfant qui se réalise. Elle est tellement proche cette Coupe qu’on a envie de la toucher, mais avant il y a 90 minutes, ou plus, à jouer. C’est le match de notre vie, à nous de tout mettre en œuvre pour réaliser ce rêve qui est de soulever le trophée. »
Antoine Griezmann, lui, joue à Fortnite et boit du maté pour se changer les idées. C’est en tout cas ce qu’il nous a dit, à moitié en rigolant, à moitié sérieux. « Souvent, avant de dormir, il y a des images qui passent, des actions, raconte-t-il. On essaye de ne pas laisser d’énergie là-dessus, on se focalise sur autre chose. »
L’impatience commence à se faire sentir, en tout cas. « J’ai envie d’y être, de la soulever. Peu importe si je marque ou pas, je veux la soulever », dit Grizou. Vous allez être champion du monde ?, lui a-t-il alors été simplement demandé. « J’espère. En tout cas, vous pouvez compter sur toute l’équipe de France, le staff, les remplaçants, tout le monde fera tout pour gagner cette Coupe du monde ». Et si les Bleus gagnent ? « Ça peut changer beaucoup de choses, oui, mais on ne pense pas trop à lundi ou à dimanche soir, on veut juste se préparer à faire un gros match », évacue le numéro 7 des Bleus.
La veille, Paul Pogba insistait aussi sur la détermination sans faille du groupe. « Une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne. C’est ça notre mentalité. On veut ramener la Coupe. On est allé tellement loin, on ne va pas lâcher maintenant », avait promis Paulo. Hors de question de revivre la déception de 2016, évidemment. « Les larmes ont séché, mais c’est encore dans un coin de notre tête et c’est tant mieux parce que ça doit nous servir pour dimanche, explique Matuidi. Ça sert de leçon. Aujourd’hui, on sait ce qu’est une finale. » Il est temps de découvrir ce qu’est une victoire.