Coupe du monde 2018: Un meeting d'athlé pour oublier la folie du moment? Raté! (2/4)
#RASLACOUPE2018•Avec la Coupe du monde de football, le pays est en proie à une excitation sans borne. À « 20 Minutes », un petit groupe d’outsiders (composé d’une personne) a décidé de résister, coûte que coûte, semaine après semaine...Emilie Petit
Les vuvuzelas, ça serait pas dangereux pour nos petites oreilles ? Deux semaines que l’Ultra du bout de la rue nous martyrise les tympans avec sa trompette rouge. Parce que, pour notre plus grand malheur, la France est toujours en lice pour la Coupe du monde de foot. Plutôt bien placée, même. De retour d’Espagne (#takemeback !), on s’est pris en pleine tronche le vent furieux des accros au ballon rond.
Mercredi 27 juin - La Corée du Sud plus forte que la France
La veille, on avait entendu des râles au fond de la rédac’. Puis, à peine quelques murmures. On avait finalement compris que la France avait joué. Qu’elle n'avait ni perdu, ni gagné (elle a fait un nul). Mais qu’a priori, c’était pas joli, joli. À ce moment-là, on s’était dit qu’on avait eu de la chance. Parce que, vraiment, ce match France-Danemark, on ne l’avait pas du tout senti passer. On se pensait donc en sécurité. C’était sans compter sur la Corée du Sud.
« Non, mais c’est un truc de malaaaaaaade ! ». Alors que Jean-Robert est en train de crâner devant Jean-Michel sur son classement aux pronos de la rédac', voilà que Jean-Jean traverse en trombe l’open space et se met à hurler devant le téléviseur du service des sports. « Oooooh, les Coréens ! ». On se renseigne auprès de Jean-Gérard :
- « Il se passe quoi, là ? La France joue contre la Corée ? »
- « Mais noooon, ils sont pas dans le même groupe (regard désespéré de Jean-Gérard). La Corée du Sud est en train de battre l’Allemagne ! Ce sont les tenants du titre. C’est dingue ! »
Même si on ne partage pas l’émotion de Jean-Gérard, et qu’on ne comprend pas très bien pourquoi un match dans lequel ne jouent pas les Bleus peut susciter autant d’émoi (et de cris) on doit bien l’admettre : de voir ses collègues en ébullition, crispés et transpirants, ça nous fait un petit quelque chose…
Vendredi 28 juin - Le Facebook live de trop
La journée avait plutôt bien commencé, malgré un mal de tête persistant (en raison d’une overdose de Coupe du monde peut-être ?).
Jusqu’à ce que notre collègue Jean-Jeanine nous rappelle, subrepticement : « Le Facebook live spécial Coupe du monde, on se le fait vers 18h ? ». Le… Quoi !? C’est vrai que, depuis le début de la compétition, on avait, très habilement, fait en sorte que nos deux collègues, Jean-James et Jean-Patrick, se chargent d’accompagner le service des sports dans sa litanie quotidienne à propos de Deschamps & Co.
Jean-Jeanine nous briefe : « Il faudrait faire la voix off… Et nous donner le nom du gagnant à la question du jour. La réponse c’est : la ville de Brest ». Malgré ces paroles obscures, nous voilà donc, à 18 heures et quelques minutes passées, derrière la caméra, à tenter de suivre les échanges entre Jean-Junior et Jean-Jeanine sur les derniers exploits de la France. Tout semblait bien se dérouler. Jusqu’au moment où :
- « Toujours aucune question des internautes ? »
- « Hein ? Heu… »
Les yeux plissés, nous mettons quelques minutes à comprendre que Jean-Jeanine s’adresse à nous. Parce qu’honnêtement, on avait essayé de suivre, mais sans grand succès. On ose alors un regard sur les commentaires du post Facebook : « Demain, retour à la maison », « Nul », « Vive l’Argentine ! ». On capte (enfin !) à peu près le truc. Ouf ! Promis, la prochaine fois, on lira le récap du match avant l’émission. Du moins, on essaiera. Et sans s’endormir.
Samedi 30 juin - France : 2 - Antis : 0
Quoi de mieux qu’un meeting d’athlétisme pour échapper à la fièvre footballistique ? Et surtout, tenter d’oublier, l’espace de quelques heures, que la team de Deschamps part en quarts de finale (et qu’on en a encore pour quelques semaines…).
Sous un soleil de plomb, nous nous installons dans les gradins pleins à craquer du stade Charléty, gonflé d’espoir. Entre la perche, les 100 m et 400 m haies, le saut en longueur et le lancer de disque, on devrait pouvoir zapper plus facilement cette maudite Coupe du monde.
Mais, alors que nous listons mentalement les noms des guest du jour (Renaud Lavillenie, Pierre-Ambroise Bosse, Christophe Lemaître ou encore Jimmy Vicaut, rien que ça !), le présentateur, armé de son micro et de haut-parleurs, nous ramène à la réalité : « N’oublions pas de saluer l’équipe des Bleus qui se qualifie pour les quarts de finale face à l’Argentine ! ». Et Pierre-Ambroise Bosse d’en remettre une couche : « Je ne veux pas voler la vedette à Mbappé. Merci à vous, d’ailleurs, d’être là au lieu d’être dans un bar à fêter la victoire ! ». Ben, de rien PAB…
Qu’on nous brûle sur un bûcher, mais on aurait vraiment préféré que les Bleus rentrent au bercail.
Réussirons-nous à relever le défi de vivre une Coupe du monde sans Coupe du monde ? Rendez-vous la semaine prochaine !
Vous essayez, vous aussi, depuis le 14 juin, de ne pas vivre au rythme du calendrier de la FIFA ? Racontez votre expérience dans les commentaires ci-dessous ou en envoyant un mail à [email protected]. Vos témoignages nourriront un futur article.