FOOTBALLVos folles anecdotes de Mondial (partie 1)

La Coupe du monde dans nos vies, épisode 18. «Un prêtre en soutane court sur le périph' avec l'écharpe des Bleus» vos anecdotes de Coupe du monde (partie 1)

FOOTBALLParce qu'on a tous des histoires folles à raconter sur la Coupe du monde...
Propos recueillis par B.V.

Propos recueillis par B.V.

Nous sommes tous un peu la Coupe du monde. Qu’on adore ou qu’on déteste le foot, qu’on le suive régulièrement ou une fois tous les quatre ans, qu’on soit né un soir de juillet 1998 ou trente ans avant, nous avons tous une expérience singulière et collective liée à la Coupe du monde. Durant tout le Mondial en Russie, 20 Minutes vous propose de l’explorer chaque jour à travers des témoignages, des interviews, des anecdotes, des jeux, des reportages ou des portraits. Parce que la Coupe du monde, c’est bien plus que juste du foot.>> Pour relire l’épisode d’hier, l’interview de la maire de Knysna>> Pour revoir toute la série

Aujourd’hui, épisode 19. « Un prêtre en soutane qui court sur le périph' avec l’écharpe des Bleus » vos anecdotes de Coupe du monde…

Cette série, c’est vous. Mais cet article encore plus que les autres. D’un appel à témoignage, nous avons fait un recueil de vos plus belles anecdotes liées à la Coupe du monde. De la joie, de la déception, de la folie, des conneries, il y a de tout. Et retranscrit telles que vous nous les avez décrites.

Et le mieux dans tout ça, c’est qu’il y aura une deuxième partie la saison prochaine.

Le toit (Sébastien, dimanche 12 juillet 1998)

« J’étais regardé la finale France-Brésil place Bellecour à Lyon et je repartais chez moi du côté de Pont-de-Cheruy dans l’Isère. Dans le bordel on s’est arrêté à un feu dans Lyon, c’était la folie partout dans les rues. Et on a laissé l’adrénaline monter et on s’est lâchés ! Avec mes potes, on est monté sur la bagnole et on a plié le toit de la Fiat Uno ! Mais pas à moitié. Quand on a vu ça on a continué, je l’ai finie après. Elle était récente en plus (rires) ! Ça valait le coup, je regrette pas. Le pire, c’est qu’on était juste derrière une bagnole de flics et ils s’en foutaient, ils nous laissaient faire ».

Les champs!
Les champs! - JACK GUEZ/AFP

Le bar (Félix, vendredi 3 juillet 1998)

« C’était le dernier jour d’école avant les vacances. Chaque année, les parents d’élèves organisent un goûter de fin d’année et les enfants jouent dans la cour de l’école. Tous sauf un, car au moment où la sonnerie a retenti, l’arbitre donnait le coup d’envoi au stade de France du quart de finale entre la France et l’Italie à la Coupe du monde 1998. Cartable sur le dos, j’ai foncé voir le match là où j’avais déjà vu France-Paraguay 5 jours plus tôt avec mon père. C’est-à-dire au bar. Je suis entré naturellement, j’ai dit bonjour au patron et me suis installé au premier rang de l’écran géant spécialement installé pour l’occasion. Il a été tellement surpris de voir un gamin de 7 ans au bar qu’il n’a rien dit. Tout le long du match j’ai vibré avec les quelques habitués installés autour de moi.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Dehors, ma mère me cherchait partout, affolée. Je n’étais pas à l’école ni à la maison. Après une heure de recherche, mon père a compris. Il est venu au bar, pile pour la séance de tirs au but. On l’a regardé ensemble et après avoir fêté la qualification en demi-finale, il m’a dit « tu as de la chance, comme on est qualifié, je ne te gronderai pas. Il m’a alors expliqué qu’à 7 ans, on n’allait pas seul au bar, que l’on prévenait ses parents si on part et que la France ne devait plus jamais laisser tirer un penalty à son arrière gauche. »

La voiture (Freddy, 12 juillet 1998)

« Nous étions une bande d’amis d’enfance, tous mineurs à l’époque et dans l’année de nos 18 ans. Nous nous sommes arrangés pour regarder chaque match de l’équipe de France, chez l’un ou chez l’autre, profitant à chaque fois de l’absence des parents. A mesure que la compétition avançait, la ferveur nous dépassait. Le soir de la finale, nous nous sommes à nouveau rassemblés dans une maison, à une dizaine de kilomètres de la grande ville du coin (Le Mans). La soirée fut belle, le match, grandiose, et une fois celui-ci terminé, l’envie de partager ce bonheur a été plus forte que tout.

L’envie de ne pas être raisonnable a pris le dessus. Un de mes amis savait que ses parents gardaient les clés du domicile de voisins pendant leur absence. La seconde voiture de ce couple dormait paisiblement au garage. L’occasion était trop bonne de "l’emprunter" pour aller fêter cette victoire dans les rues de la ville. Aucun de nous n’avait le permis et tout le monde était alcoolisé. Sur la route, nous avons croisé des barrages de police, des pompiers qui assuraient la sécurité, tous avaient également perdu la raison. Nous sommes arrivés à bon port et avons fêté l’événement jusque tôt le matin. Nous avons ramené la voiture, en prenant soin de remettre de l’essence, sans que personne ne sache ce qu’il s’était passé. »

Le prête (Mikael, 12 juillet 1998)

« C’était le soir de la finale France Brésil 1998. Il devait être au alentour de 23h00, mais à vrai dire je sais plus trop. Nous partions sur les champs Elysées pour fêter la victoire, et nous nous retrouvons bloqués sur le périphérique saturé aux alentours de la Porte de Clichy. Sur la petite bande d’arrêt d’urgence à droite de la route un prêtre en soutane avec une écharpe de l’équipe de France et des baskets, l’écharpe dans les mains bras tendus en l’air en train de courir à faible allure comme possédé, le visage souriant comme s’il avait vu le bon Dieu en personne. »

Le câlin (Emmanuel Chain, 12 juillet 1998)

« J’étais au Stade de France le soir de la finale France-Brésil. J’étais plutôt bien placé entre la ligne médiane et la surface du côté des buts de Zidane, et derrière moi il y avait des gens en fauteuil roulant. Il y a quelques mois, lors d’une soirée pour une association qui révolutionne le mécénat, je croise Grand Corps Malade. Un homme absolument génial. Nous parlons et il me dit : "Faut que je vous raconte, nous avons vécu la finale 98 ensemble. A chaque but de la France vous vous retourniez vers moi et vous m’embrassiez. A l'époque, vous faisiez Capital et je vous avais reconnu. Lui venait d’avoir son accident et n’était pas encore connu. Sans le savoir, j’ai passé la soirée de la finale avec Grand Corps Malade. »

>> Demain : La Coupe du monde à l’école, drôle d’histoire