Coupe du monde: Giroud pense qu’il n’est pas loin d’avoir claqué son meilleur match en Bleu
FOOTBALL•Le numéro 9 des Bleus a débriefé son match non sans plaisir, ce vendredi matin...N.C.
De notre envoyé spécial à Istra,
On avait parié jeudi soir en attendant les joueurs en zone mixte qu’Olivier Giroud serait le préposé à la conférence de presse du lendemain matin. Il n’était pas encore venu depuis l’arrivée en Russie, déjà, et puis surtout il avait trop réussi son match face au Pérou pour que le staff ne l’envoie pas. Bingo. Tout sourire, le numéro 9 des Bleus s’est régalé de son retour réussi dans le onze devant l’auditoire.
« Je le vis plutôt bien, c’est sûr, n’a-t-il pas caché d’entrée. Je suis content, j’étais attendu sur ce match et j’ai répondu présent. Le premier match, j’étais déçu, frustré. J’avais envie d’être sur terrain, et ça doit être le cas pour chaque joueur je pense. J’ai apporté ma pierre à l’édifice. »
On sentait lors des entraînements entre l’Australie et le Pérou qu’il crevait d’envie. Ça s’est traduit sur le terrain, où il a dominé l’axe central péruvien, fait jouer ses copains, participé au but de la victoire et eu du jus jusque dans les arrêts de jeu. Il aura rarement été aussi juste d’un bout à l’autre d’un match avec l’équipe de France.
Tiens, d’ailleurs, est-ce qu’il pense que c’est sa meilleure prestation en équipe de France ? « C’est une bonne question… Je me suis dit aussi que c’était l’un de mes matchs les plus aboutis, raconte-t-il. Sur le plan personnel, c’est un match qui va compter pour moi, surtout vu le contexte. C’est en Coupe du monde, j’étais attendu. »
« Tout le monde a le droit de se tromper… Euh non, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire »
Quand un buteur qui totalise 76 sélections et un paquet de pions parle comme ça après une rencontre où il n’a pas marqué, ça veut dire beaucoup. Le moment marrant de son passage devant la presse restera quand il a lâché malgré lui, au détour d’une question qu’il ne restait jamais longtemps sur le banc, que Deschamps s’était raté sur l’Australie en ne le titularisant pas. « Tout le monde a le droit de se tromper… Euh non, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, ce serait prétentieux de ma part. Mais c’est bien de faire réfléchir quand on n’est pas là. » Ça, il maîtrise très bien, on ne peut pas lui enlever.