Coupe du monde 2018: «Et hop, il sort de la terre», le match de bûcheron de Kanté raconté par ses coéquipiers
FOOTBALL•Le milieu des Bleus a été énorme face au Pérou, surtout au coeur d'une seconde période très compliquée...Nicolas Camus
De notre envoyé spécial à Iekaterinbourg,
Une ode à N’Golo Kanté… Après avoir subi pendant 45 minutes et arraché face au Pérou la victoire qui les envoie en 8e de finale, jeudi, tous les joueurs passés en zone mixte ont eu un mot pour le petit milieu de terrain, jamais aussi précieux que quand ça se gâte sur le terrain. « Il est partout, il a 15 poumons !, s’exclame Pogba, qui s’est encore arrêté pour débriefer. Le foot est beaucoup plus facile avec des joueurs comme ça. » « Il est très important, parce que c’est lui qui tient l’équilibre de l’équipe », détaille Lloris.
Un harcèlement constant, des duels gagnés à la pelle… Kanté a fait du Kanté, mais dans ce genre de match, ça prend tout son sens. Une action pour résumer son match : au cœur de la seconde période, il tente une transversale, qu’il rate. A peine le temps pour son adversaire de contrôler le ballon, « NG » est là, à ses basques, pour le récupérer. « T’as l’impression que d’un seul coup, il sort de la terre, se marre Hernandez. Franchement, c’est incroyable de jouer avec un joueur comme ça. »
« C’est un truc de ouf, il court pour deux personnes. C’est un chien sur un terrain, ajoute Pavard. Il récupère plein de ballons et techniquement, il est très bon aussi. C’est un kiffe de jouer à ses côtés. » Et l’intéressé, il en pense quoi de ces compliments sur son match ? « Je fais les efforts, comme tout le monde. On a fait un bon match d’équipe ». Et oui, il est comme ça le joueur de Chelsea. Aussi peu disserte au micro qu’il est mordant sur la pelouse.
« S’il n’y a pas de lumière, il est tranquille et heureux »
« Je ne crois pas qu’il court après ça, ce qui l’intéresse c’est son rôle et ce qu’il apporte à l’équipe. S’il n’y a pas de lumière, il est tranquille et heureux comme ça », éclaire Didier eschamps. Tranquille, ouais, c’est bien ça qui se lit sur son visage à peu près tout le temps. Sauf quand il voit un adversaire avec un ballon qui ne lui appartient pas, en fait.