Coupe du monde 2018: «On va se lever avec cette petite boule au ventre», ça commence à monter chez les Bleus à J-1
FOOTBALL•Pour Lloris, c'est un mélange d'appréhension et d'excitation avant d'entrer dans ce Mondial...N.C.
De notre envoyé spécial à Kazan,
Depuis le temps qu’on en parle, c’est un peu compliqué de réaliser qu’on y est vraiment. Il y a quand même ce petit truc en nous, cette sensation qu’il va se passer quelque chose de spécial. On ne dort pas tout à fait pareil, on a un peu moins faim, les conférences de presse ne sont pas comme d’habitude - plus de monde, plus de nationalités, une certaine solennité dans l’assistance et puis ce n’est pas Phiphi Tournon qui donne la parole. Si c’est comme ça pour nous, simples mortels, alors on imagine pour les joueurs de l’équipe de France, qui vont disputer leur premier match dans cette Coupe du monde dans moins 24 heures.
« On va se lever avec cette petite boule au ventre, n’élude pas Hugo Lloris, de passage en conf ce vendredi en tant que capitaine. Il y a un peu d’appréhension, de l’excitation aussi. On connaît, pour se l’être répété souvent entre nous, l’importance de ce premier match. Il doit permettre de bien entrer dans la compétition, de donner un élan, une dynamique. »
Tous ceux qui font un peu de sport connaissent ça. Les premières balles d’un match de tennis, les premiers appuis au judo, les premiers shoots en basket… Ils sont là comme un exutoire et impriment dans le cerveau des sensations pour tout ce qui va suivre. Alors il vaut mieux que ça se passe bien. Dans ces cas-là, l’expérience peut servir. La France, plus jeune équipe du Mondial (25 ans et des brouettes de moyenne), en manque.
« Les anciens sont là avec les mots, avec ce qu’ils montrent sur le terrain aussi, dit Lloris. Nos jeunes ont quand même l’habitude du très haut niveau. Mais cette insouciance, il faut qu’ils la gardent en eux. » « Il ne faut pas se crisper, il faut jouer, tout simplement », ajoute Didier Deschamps, dont le discours auprès de son groupe va dans ce sens. « Les joueurs avaient ça comme objectif. On y est, maintenant, il faut mordre dedans à pleines dents ». Allez, plus qu'un (mauvais) dodo.