Coupe du monde 2018: Rami, Ronaldo, le n°10... Elle était bien marrante cette conf de Mbappé
FOOTBALL•Le jeune attaquant des Bleus est toujours aussi à l'aise devant les médias...Nicolas Camus
De notre envoyé spécial à Istra,
Il y a des joueurs, comme ça, on sait déjà qu’on va passer un bon moment avant même qu’ils n’entrent dans la salle de conf'. Kylian Mbappé fait partie de ceux-là. Le jeune homme est à l’aise pour s’exprimer, on l’a compris depuis qu’il a explosé à Monaco il y a un an et demi. Désormais installé en équipe de France, il est toujours aussi bluffant, à 19 ans. Démonstration ce mercredi à Istra, où le Parisien a fait son petit show devant les médias. Tout ou presque est à garder, on vous raconte ça.
En colère ? « Non, j’étais juste déçu de sortir, il y avait une petite opposition à gagner »
Forcément, on a attaqué avec le coup reçu la veille de la part d’Adil Rami. « Ce sont des choses qui arrivent et qui arriveront encore, a-t-il dit, étonné par les proportions prises par cette histoire. On sait que l’équipe de France est très médiatisée, que les moindres faits et gestes sont repris. Mais c’était un coup anodin. J’ai voulu dégonfler le truc tout de suite pour ne pas que ça prenne le pas sur l’équipe. »
Mais quand même, il n’a pas eu peur à un moment de voir sa participation au premier match remise en cause ? On était là, on l’a bien vu jeté son chasuble de rage quand il a quitté l’entraînement. « Non, je n’ai pas eu de doute. J’étais juste déçu de sortir. Il y avait une petite opposiiton à gagner, j’ai laissé mon équipe et on a perdu ». Et hop, polémique éteinte.
Relancé sur l’éventuel besoin de protection des attaquants de manière générale, il a aussi été très bon : « Quand vous êtes créatif, vous créez de la frustration chez le défenseur. C’est normal qu’il vous arrête. Moi si j’étais défenseur, je ferais pire. En fait, tant que ça reste dans l’esprit du jeu il n’y a pas de problème ».
Autre sujet, le légendaire numéro 10 qu’il va porter pendant cette Coupe du monde. Mbappé assume. Avec malice. « Oui, c’est moi qui le voulais. Il était libre… personne à l’horizon… je l’ai pris ». Eclats de rire de l’assistance. « Nan, moi je le vois plus comme un gamin qui a toujours aimé ce numéro et qui joue avec chez les grands. Mais ça ne va pas changer ma manière de jouer ».
En parlant de numéro 10, le phénomène a été lancé sur les récents compliments de Zidane, fan de son talent. « Ah, Zidane… On est unanime sur le personnage et le joueur. Il a inspiré tout le monde. C’est une fierté de recevoir des louanges de sa part. Et ça donne envie de continuer… Ouais, se réveiller tous les matins et recevoir comme ça des louanges de l’idole ». Là, le sourire de l’attaquant des Bleus a trahi son jeune âge.
« Il se lève, il s’entraîne, il rentre chez lui, il profite de sa famille… et il nous élimine en ligue des champions »
Après une petite parenthèse sur ses bouderies à l’entraînement quand il perd - « j’ai toujours été comme ça, mais il faut que je me contrôle, c’est trop dans l’excès parfois » -, Kyky est parti sur un coup de maître. Interrogé sur Ronaldo, il a achevé l’auditoire. « Oh bah lui… Il se lève, il s’entraîne, il rentre chez lui, il profite de sa famille… et il nous élimine en ligue des champions » La fin de la phrase est presque sortie malgré lui.
Mbappé les a encore là de ce 8e de finale de Ligue des champions. Il ne peut pas s’en empêcher, même à trois jours de son premier match de Coupe du monde.