Boxe: Victime de chantage à l'adultère, Tony Yoka à nouveau dans la tourmente
FAITS DIVERS•Une réceptionniste d’un hôtel et son beau-frère ont tenté de faire chanter le boxeur…W.P.
L’affaire, relayée jeudi soir par Le Parisien, est peu commune. La réceptionniste d’un hôtel parisien raconte à sa famille l’histoire de ce sportif de haut niveau et de sa maîtresse « coupables » d’avoir réservé une chambre dans l’établissement où officie la narratrice. De là germe une idée : monnayer l’information auprès de la presse à scandale.
L’athlète en question n’est autre que Tony Yoka, le boxeur-star français. L’idée, en plus d’être illégale, est mauvaise. Ce dernier a déposé une plainte pour chantage à l’adultère.
Réunion sur un « projet » dans une chambre d’hôtel
Génèse. Le 20 juin dernier, Yoka avait donné rendez-vous vers 23 heures à Nadia, une hôtesse de l’air rencontrée à un meeting d’athlétisme à Bercy, et son manager, Jérôme Abiteboul, dans le but d’échanger sur un projet lié au sport à l’étranger. Dans une chambre d’hôtel parisienne. Pour être tranquille, selon la version du boxeur.
Tony Yoka règle la transaction, la chambre est réservée au nom de Nadia. Le champion olympique des poids lourds passe une heure et demie dans la chambre puis s’éclipse, laissant la jeune femme seule avec son promoteur, qui devait partir en Uber. La réceptionniste dément cette version et soutient que le manager n’était pas présent. Tony Yoka et Nadia étaient seuls.
Un chantage à plusieurs dizaines de milliers d’euros
Cette situation fait écho avec « un mauvais souvenir personnel » aux yeux de l’employée de l’hôtel parisien. Elle est outrée. Son beau-frère a un plan : mettre la pression sur la maîtresse en espérant en tirer entre 10 et 100.000 euros. En croyant envoyer un message à Nadia, le beau-frère contacte en réalité Yoka, lequel ne dévoile pas son identité, avant d’essayer de percer le jeu du maître-chanteur. Le 18 juillet, ce dernier envoie au boxeur les captures d’écran de la réception de l’hôtel, de la carte d’identité de Nadia et de sa carte bancaire avec une seule exigence : qu’on lui verse entre 25 et 30.000 euros. Dans le cas contraire, il lâchera tout dans la presse people.
Mauvaise idée, donc. Cité par Le Parisien, Me Arnaud Péricard, l’avocat de Tony Yoka, rappelle que « les tentatives d’extorsion sur les sportifs sont monnaie courante et qu’ils déposent systématiquement plainte ». Chose qu’il a faite le 21 juillet dernier. Une affaire dont il se serait bien passé, quelques semaines après l’annonce de sa suspension avec sursis pour infraction à la réglementation antidopage.