Biathlon : Combien gagne un biathlète ?
BIATHLON•Alors que la Coupe du monde a commencé samedi dernier, découvrez le salaire et les primes que peuvent arriver à toucher les biathlètes20 Minutes avec agences
L'essentiel
- Les meilleurs biathlètes du monde gagnent bien leur vie grâce à l'amélioration des primes de la part de l'IBU.
- L'an dernier, une victoire en coupe du monde rapportait 15 000 euros, un titre mondial 25 000 euros, le gros globe de cristal 40 000 euros et un petit globe 12 000 euros.
- La saison dernière, la championne Julia Simon a remporté plus de 240 000 euros de gains sur le circuit de la Coupe du monde.
Au cours des dernières années, l'IBU a agumenté les primes versées aux biathlètes. La tendance devrait se confirmer prochainement au vu de l'attrait du public et des sponsors pour le biathlon. Mais savez-vous combien peut gagner un champion de biathlon ? Voici quelques éléments de réponse.
Des prix au mérite
15 000 euros la victoire, 25 000 euros l'or, 40 000 euros le cristal... Telles étaient les primes lors de la saison 2022/23. Plus le titre remporté est important, plus la récompense est conséquente. En relais, ce sont 26.000 euros qui sont à partager entre quatre lors de chaque victoire. La meilleure nation reçoit 50.000 euros en fin de saison. Si l'on prend l'exemple du numéro 1 mondial en 2023, voici son prize money :
- 6 victoires en coupe du monde : 90 000 euros
- 3 deuxième places en coupe du monde : 36 000 euros
- 3 troisièmes places en coupe du monde : 27 000 euros
- Le général de la coupe du monde : 40 000 euros
- Le petit globe du sprint et de la poursuite : 24 000 euros
- 20 courses avec le dossard jaune sur les épaules : 20 000 euros
- 2 succès et 2 troisième places en relais : 21 000 euros
- 2 médailles d'or aux mondiaux : 50 000 euros
- 1 médaille de bronze au mondiaux : 14 000 euros
- 1 victoire en relais aux mondiaux : 7500 euros
Une évolution positive depuis 20 ans
Il y a deux décennies, les prix remportés étaient dérisoires. Mais l'arrivée des sponsors et des chaînes télé ont fait grimper les chiffres. Évidemment, si les classements des biathlètes déçoivent, les primes ne suivent pas. Cependant, des dispositifs sont mis en places afin que les athlètes puissent concilier leur vie professionnelle et la pratique sportive de haut niveau. Par exemple, la Convention d’insertion professionnelle (CIP) créée en 1994, renforce les relations et les négociations entre le sportif, son employeur, sa fédération mais aussi le Conseil régional et la direction des sports de sa région. La convention d’aménagement d’emploi (CAE) va aussi dans ce sens. Bon nombre de biathlètes et skieurs français sont ainsi douaniers ou militaires. Ils ont donc un salaire fixe à l’année et une reconversion pour leur fin de carrière.
Les primes de nos champions Quentin Fillon Maillet et Julia Simon
Lors des JO de Pékin, le biathlète français Quentin Fillon Maillet a touché à lui seul 205 000 euros grâce à ses cinq médailles remportées (2 en or et 3 en argent). Il faut savoir que ces primes sont imposables. Par exemple, à Tokyo, les athlètes qui vivent à l’étranger on reçu un montant amputé de 15 % pour compenser la taxation des résidents vivant en France. Le record est détenu par Hong Kong, qui verse 565.000 euros à ses biathlètes en or (0 médaille lors des derniers JO cependant...). À titre de comparaison, les États-Unis ne donnent « que » 37.500 dollars et l'Italie 177.000 euros.
En ce qui concerne la championne du monde Julia Simon, elle a touché le pactole en remportant le gros globe de cristal et le titre mondial en poursuite, soit plus de 300 000 euros. En 2022-2023, Julia Simon a reçu des primes pour son classement général, son titre mondial de la poursuite, ses petits globes de la poursuite et de la mass start, quatre victoires, douze podiums (Coupe du monde et Mondiaux confondus)... Au total, elle a encaissé plus de 240 000 euros seulement sur la Coupe du monde. Lors des championnats du monde d’Oberhof, elle a remporté la médaille d’or sur la poursuite, ainsi que les médailles de bronze sur la mass start et le relais mixte (soit 60 000 euros de primes). Si l'on prend en compte la Coupe du monde et les Mondiaux, on arrive à 302.700 euros. Ces primes sont calculées avant impôts. Enfin, il faut savoir que lors des JO d'hiver de Pékin, seuls 32 pays sur 91 ont reversé des primes à leur athlètes.