Dakar 2024 : Encore poissard, Sébastien Loeb dit adieu à ses chances de victoire
RALLYE-RAID•Le pilote français n’a pas pu aller au bout de la 11e et avant-dernière étape ce jeudi après avoir tordu une suspension
N.C.
C’était donc le Dakar de la poisse pour Sébastien Loeb. Encore une fois, pourrait-on dire, car à chaque édition, le scénario se répète pour l’ancien patron de la WRC, qui ne parvient toujours pas à dompter le plus célèbre des rallyes-raid. Revenu à treize petites minutes du leader Carlos Sainz à l’entame de la 11e et avant-dernière étape ce jeudi, le pilote français a dit adieu à ses espoirs de victoire à cause d’un problème mécanique.
Parti le mors aux dents à l’attaque des 420 km au menu de cette spéciale entre Al-Ula et Yanbu, Loeb (Prodrive) s’est arrêté net au km 132, triangle de suspension avant droit complètement tordu. Avec son copilote Fabian Lurquin, ils ont rapidement dû se rendre à l’évidence : impossible de réparer seuls. L’équipage franco-belge a donc appelé la direction de course pour venir les chercher. Fin du voyage.
Ce n’est donc pas cette année que Loeb inscrira son nom au palmarès. Il s’était pourtant battu pour revenir dans le match, après un début de course catastrophique. Deux crevaisons lors de la toute première étape, histoire de se mettre dans de bonnes dispositions, et puis encore trois lors de la 3e étape. La guigne.
Le pilote français avait ensuite rattrapé son retard petit à petit, remportant la 4e spéciale, puis la fameuse « 48 heures chrono », puis encore une autre spéciale, pour mettre la pression sur le leader Carlos Sainz et s’offrir un duel haletant sur les deux derniers jours de course. Mais cette 11e manche, tracée à travers les cailloux, lui a été fatale.
Une autoroute pour Sainz
« On a souvent eu la performance mais on a souvent eu des petits problèmes mécaniques qui nous ont fait perdre du temps, parfois des conneries de ma part, aussi des erreurs de navigation, expliquait l’Alsacien avant le départ. Et chaque année j’en ai eu une des trois. On n’a pas droit à beaucoup d’erreurs. » Cette fois, c’est plutôt ce petit brin de chance pour passer au travers des gouttes qui lui a échappé.
Carlos Sainz (Audi), qui s’était élancé après lui et sait donc que son principal concurrent a lâché l’affaire puisqu’il l’a dépassé, a désormais une autoroute devant lui pour la victoire finale.