INSOLITE« C’était vraiment chouette ! », raconte la lanceuse de poids après son 100 m haies

Athlétisme : « Je suis allée plus vite que je ne pensais », raconte la lanceuse de poids après son 100 m haies

INSOLITELa lanceuse de poids belge Jolien Boumkwo est revenue dans les colonnes du « Parisien » sur le 100 m haies qu’elle a accepté de courir pour pallier l’absence de la spécialiste de la discipline Anne Zagré
Aymeric Le Gall

Aymeric Le Gall

Ce fut sans conteste l’une des belles images du week-end en sport. La lanceuse de poids belge, Jolien Boumkwo, prenant le départ du 100 m haies pour pallier l’absence de la spécialiste de la discipline, sa compatriote Anne Zagré, et permettre à son équipe de ne pas être disqualifiée lors des Championnats d’Europe de Chorzow (Pologne). Présents à sa descente de l’avion, lundi soir, nos confrères du Parisien ont pu récolter le témoignage de celle qui a terminé la course, sous les regards amusés et bienveillants de ses adversaires, en 32 secondes, soit vingt de plus que les autres concurrentes alignées au départ.

« J’ai vu dans leurs yeux qu’elles trouvaient ça drôle de me trouver sur la ligne de départ à leurs côtés. Voir quelqu’un qui lance prendre ses marques pour un sprint, c’est un peu rigolo. Avant la course, une personne de l’organisation est venue me demander si c’est bien moi qui allais courir, a-t-elle expliqué. Mais c’était vraiment chouette ! C’était une expérience unique, que je n’aurai qu’une fois dans ma vie. Je voulais vraiment m’amuser. En plus, au lieu de prendre un point avec le dernier temps (elle a terminé la course bonne dernière), j’en ai eu deux parce qu’il y a eu un faux départ dans l’autre série. Pour nous, c’était le meilleur cas. »

Aux JO de Paris… en lancer de poids

Enjambant les haies plus que les sautant, la lanceuse de poids a voulu assurer le coup et s’éviter toute blessure bête, elle qui ambitionne d’être aux JO 2024 de Paris dans un an. « Je ne voulais vraiment pas prendre de risque, donc je me suis dit que j’allais marcher au moment de franchir les haies pour assurer, a confié Boumkwo. Mais avec l’adrénaline, tu te prends au jeu et tu en fais un peu plus (sourire). À l’arrivée, j’ai regardé mon temps par curiosité. Et je suis allée plus vite que je ne pensais le faire sur cette distance. »

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Si la performance de l’athlète belge n’aura pas permis à son pays d’éviter la relégation en deuxième division, son sourire tout au long de la course et son dévouement pour ne pas laisser son équipe dans la mouise auront fait plaisir à voir. Et Boumkwo de conclure, satisfaite : « J’ai reçu énormément de réactions et de messages sympathiques. Ça me fait du bien que les gens respectent ce que j’ai fait et voient la dimension collective du geste. »