ATHLETISMEDeux Kényanes privées de Mondiaux d'athlé à cause de leur hyperandrogénie

Hyperandrogénie: Deux athlètes kényanes privées de Mondiaux de relais à cause de leur taux de testostérone

ATHLETISMEMaximilla Imali et Evangeline Makena ont été écartées de la sélection nationale pour les Mondiaux par leur fédération
W.P, avec AFP

W.P, avec AFP

Maximilla Imali, championne du Kenya​ du 100 m et 200 m, et détentrice du record du Kenya du 400 m ainsi que sa compatriote Evangeline Makena ne participeront pas aux Mondiaux de relais. Elles ont été écartées des sélections nationales par leur propre fédération (AK), a annoncé celle-ci.

« Nous ne pouvions pas prendre le risque de voyager avec les deux athlètes après que la récente décision de l'IAAF sur la restriction des taux de testostérone des athlètes féminines a pris effet le 8 mai », a déclaré Paul Mutwii, directeur des compétitions d’AK.

Ce règlement ne s’applique qu’aux courses allant du 400 m au mile (1.609 m). Pour être concernée, une athlète doit présenter un taux de testostérone supérieur ou égal à 5 nmol/L de sang et être sensible aux « androgènes » pour tirer un avantage physiologique de ce taux élevé.

« Un complot pour nous démoraliser »

En 2015, Imali, 23 ans, qui devait courir le 4x400 m à Yokohama, avait déjà dû se retirer des Mondiaux à Pékin, après avoir subi des examens qui avaient révélé son hyperandrogénie.

« On nous a appelées pour des examens sanguins à l’hôtel de l’équipe vendredi dernier et quand les résultats ont été connus lundi, les responsables de la fédération nous en ont informées », a expliqué Imali « C’est un complot pour nous démoraliser. Je ne suis pas prête à abandonner l’athlétisme, ni à prendre un traitement inhibiteur. Je suis contente de la manière dont Dieu m’a faite », a-t-elle terminé.