ATHLETISMELe Conseil d'Etat autorise Clémence Calvin à courir le marathon de Paris

Affaire Clémence Calvin: L'athlète finalement autorisée à courir le marathon de Paris par le Conseil d'Etat

ATHLETISMEElle avait été suspendue mardi de manière provisoire par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), qui l'accuse de soustraction à un contrôle antidopage le 27 mars à Marrakech
Laure Gamaury

L.Gam. avec AFP

Elle a finalement obtenu gain de cause. Provisoirement. Le Conseil d’Etat a levé ce vendredi soir la suspension ordonnée par l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) à l’encontre de Clémence Calvin, à deux jours du marathon de Paris auquel l'athlète compte participer dimanche. Une date qu’elle a cochée dans son calendrier en espérant y descendre sous les minima pour les JO de Tokyo-2020.

Déjà dans le viseur de la justice, qui enquête sur de possibles infractions à la législation sur les produits dopants, la sociétaire du club de Martigues n’est pas pour autant sortie d’affaire.

Les intérêts sportifs avant tout

La vice-championne d'Europe du marathon Clémence Calvin, visée par une procédure antidopage pour s'être soustraite à un contrôle inopiné à Marrakech le 27 mars, a donc obtenu un sursis. Ce rebondissement est un camouflet pour l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), qui avait décidé mardi de la suspendre, une décision qui lui a été notifiée mercredi.

Le Conseil d’Etat a considéré qu’elle aurait dû être en mesure de s’expliquer devant l’agence « en temps utile », alors que le marathon, « une étape importante de son calendrier sportif », se déroule dimanche. Or, d'après la décision du Conseil d'Etat, l'AFLD lui a proposé de faire valoir ses observations la semaine prochaine.

Clemence Calvin risque désormais une suspension de quatre ans. Car si le Conseil d'Etat a levé la suspension provisoire, la procédure disciplinaire déclenchée par l'AFLD reste pour l'instant ouverte. En outre, le 22 mars, le parquet de Marseille a ouvert une enquête préliminaire pour « infractions à la législation sur les produits dopants », a indiqué vendredi à l’AFP le procureur de la République Xavier Tabareux. L’athlète de 28 ans est suspectée de détention de produits dopants.