TENNISJO de Londres: Llodra-Tsonga en finale par la grâce de l'esprit olympique

JO de Londres: Llodra-Tsonga en finale par la grâce de l'esprit olympique

TENNISLa paire française disputera la finale samedi après une demi-finale d'anthologie contre les Espagnols...
Antoine Maes

Antoine Maes

De notre envoyé spécial à Londres,

«On s’est chié dessus». C’est peu dire que Michael Llodra a vu passer la défaite de tout près. Lui et Jo-Wilfried Tsonga se sont bien qualifiés pour la finale du double, mais après avoir sauvé quatre balles de matchs, et être allés puiser très loin pour se débarrasser de Ferrer et Lopez (6-3, 4-6, 18-16). On ne sait pas encore de quelle couleur sera la médaille, «mais elle ira dans la vitrine de Jo, et la mienne aussi», promet Llodra, qui était passé très près du bronze il y a quatre ans à Pékin.

Revivez le match Tsonga/Llodra contre Ferrer/Lopez en live comme-à-la-maison

Tsonga, justement. S’il n’a pas l’air physiquement dévasté, il vient quand même de s’enfiler plusieurs marathons qui doivent forcément peser. Au total, il pris part à… 212 jeux en une semaine ! «Comment je fais? Je ne m’écoute pas. Quand je joue pour moi, j’ai tendance à me dire que je suis un peu fatigué. Là, le staff m’a demandé si j’étais mort, je disais non, alors que j’étais sur les rotules», sourit le Sarthois. Peu habitués à jouer ensemble, les deux compères sont donc passés au forceps. «A la fin, je jouais point par point. Je suis même incapable de vous donner le score, je sais juste qu’on a gagné par deux jeux d’écart», souffle Llodra.

S’ils capables de se mettre dans des états pareils le reste de l’année, l’aventure londonienne a tout de même un goût particulier pour les tennismen français. «J’en rêve depuis tout petit, c’est l’esprit des JO. Par exemple, avant le match, j’étais déçu, parce que je ne savais pas ce que Teddy avait fait. Et puis le soir, on est tous ensemble dans le canapé pour regarder les autres sports», explique Jo-Wilfried Tsonga. Samedi après-midi, ce sont les autres qui le regarderont tenter de piquer la médaille d’or aux frères Bryan.