JO / NATATIONJO 2012: Yannick Agnel, la nouvelle terreur de la natation

JO 2012: Yannick Agnel, la nouvelle terreur de la natation

JO / NATATIONLe Français a conquis sa 2e médaille d'or en deux jours, et ce n'est peut être pas fini...
Antoine Maes

Antoine Maes

De notre envoyé spécial à Londres,

«T’es content?» lui demande Fabrice Pellerin, son coach. «Non», se marre Yannick Agnel. A 21 ans, le Niçois n’a pas perdu le sens de l’humour. Pour ses concurrents de l’Aquatic Center de Londres, c’est beaucoup moins vrai. Sacré sur le relais 4x100 dimanche, le Français a récidivé ce lundi sur le 200m nage libre. La star des bassins olympiques, c’est lui, et à la cantine du Village, son nom doit revenir régulièrement dans la bouche des nageurs du monde entier. D’autant que son appétit est loin d’être assouvi. «Depuis lundi soir et la médaille d’or, je me suis mis à rêver d’un peu plus», explique celui qui rêve aussi du 4x200m.

Pellerin: «Le 100m est une perspective qu’on n’a pas du tout utilisée pour le moment»

Mais même sur le 100m, la porte s’est entrouverte, entre son duel remporté contre Lochte dimanche, et la forme assez incertaine de Magnussen. D’ailleurs, si son entraîneur était naturellement aux anges, il était loin d’être aussi euphorique qu’avec Camille Muffat, une autre de ses disciples. Parce que le boulot n’est pas encore terminé. «Je vais en garder un peu cette fois... Il m’a régalé, mais le 100m est une perspective qu’on n’a pas du tout utilisée pour le moment», explique Fabrice Pellerin, qui a vu son élève se faire féliciter par le président Hollande en pleine salle d’interviews.

Agnel: «Le but, c’était de s’extraire du peloton le plus rapidement possible et de finir avec les tripes»

Et il y avait de quoi. Le Niçois a en effet réalisé la 3e meilleure performance de tous les temps. Mais surtout la meilleure sans combinaison. «Le but, c’était de s’extraire du peloton le plus rapidement possible et de finir avec les tripes. J’ai du regardé deux fois sur le tableau avant de bien me rendre compte que c’était le bon temps», assure Yannick Agnel. Pour lui, toutes les minutes seront précieuses dorénavant. «Des courses, il commence à en avoir quelques-unes derrière lui. La clé de la semaine, c’est de récupérer, émotionnellement et physiologiquement.» Et éviter de trop croiser ses rivaux au coin d’une rue du Village.