FOOTBALLPour Hugo Lloris, la situation des Bleus «n'a rien à voir» avec celle de 2010

Pour Hugo Lloris, la situation des Bleus «n'a rien à voir» avec celle de 2010

FOOTBALLLe capitaine des Bleus revient sur l'Euro, les insultes de Nasri, les fuites du vestiaire...
R.S.

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La compétition étant terminée, Hugo Lloris peut désormais se lâcher. Enfin, sortir des explications lénifiantes qu’il a débitées pendant l’Euro dont le fameux: «Le groupe vit bien». Le capitaine des Bleus est revenu dans une interview à L’Equipe sur les polémiques qui ont animé la fin de leur parcours. Pour mettre les choses au clair, le gardien lyonnais balaye d’emblée l’idée d’un remake de Knysna. Selon lui, la période que traverse l’équipe de France n’a «rien à voir avec 2010. Ce sont deux situations complètement différentes. En 2010, on s’était mis en situation de faute professionnelle, avec tous les événements que l’on connaît, et au-delà de l’échec sportif, le poids de l’extra sportif avait été considérable. Là, tout le monde a joué à fond, dans la préparation comme dans la compétition.»

«J’ai l’impression qu’on mélange tout»

En revanche, comme lors de la dernière Coupe du monde, ce sont des incidents de vestiaire qui ont perturbé les Bleus. Pour Lloris, la divulgation des accrochages entre Ben Arfa et Blanc ainsi que Diarra et Nasri et leur interprétation dans les médias a touché le groupe. «Un truc comme ça doit rester dans le vestiaire. C’est aux joueurs de faire la part des choses et de faire en sorte que cela ne soit pas su immédiatement à l’extérieur. C’est notre vie de groupe, notre vie de vestiaire, ça ne regarde personne! C’est là que tout cela me dérange vraiment. Parce que ce n’est pas la première fois que ça arrive.»

L’idée qu’une taupe ait encore creusé quelques galeries dans le vestiaire des Bleus hérisse le capitaine Lloris, qui ne cautionne pas non plus les insultes de Samir Nasri à un journaliste. Pour lui, il est inadmissible de résumer «le comportement de l’équipe de France à cet incident. Elle ne mérite pas ça, et de nombreux joueurs ne méritent pas ça (…) J’ai l’impression qu’on mélange tout. Associer deux ou trois cas individuels à l’ensemble de l’équipe de France, ça me choque.» Quant aux insultes échangées avec Jérémy Ménez, lors du match contre la Suède, Lloris les minore avec fermeté: «Soyons honnête, c’est moi qui lance les hostilités. Sur le terrain, il n’y a pas de sentiment à avoir. Alors on se lance des flèches, mais ça n’empêche pas de se serrer la main et de se respecter à la fin.»