FOOTBALLEuro2012: L'Espagne encore plus proche de l'Histoire

Euro2012: L'Espagne encore plus proche de l'Histoire

FOOTBALLLa Roja a souffert contre le Portugal mais n'est plus qu'à une victoire de devenir la plus grande équipe de tous les temps...
Bertrand Volpilhac, en Ukraine

Bertrand Volpilhac, en Ukraine

De notre envoyé spécial à Donetsk,

Si jamais il venait à soulever le trophée Henri-Delaunay décerné aux vainqueurs de l’Euro, dimanche soir dans le stade olympique de Kiev, Iker Casillas n’aura pas la moindre pensée pour ses Portugais de voisins. Et pourtant, son Espagne, qui n’est qu’à une victoire face à l’Allemagne ou l’Italie de devenir le plus grande équipe de tous les temps car la seule à avoir remporté trois compétitions majeures en quatre ans, n’a jamais autant souffert lors de ses six ans d’invincibilité en compétition qu’hier soir.

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A l’arrachée, grâce à Fabregas lors de la séance de tirs aux buts, la «Roja» a éliminé en demi-finale un Portugal ambitieux qui a failli réussir un pari que Laurent Blanc pensait fou, celui du jeu.

Ronaldo rate son match

Car quand on n’accepte pas la domination technique espagnole comme inévitable, qu’on se refuse à lui offrir sa moitié de terrain pour défendre à dix devant sa surface de réparation, on se rend compte que la meilleure équipe du monde n’est plus si dominatrice que ça.

Ses longues séquences de possession de balle sont laborieuses – à tel point que le public très neutre de la Donbass Arena s’est mis par moments à siffler la Roja - et son manque de fraîcheur devient presque évident, même avec la titularisation surprise en pointe d’Alvaro Negredo qui comptait une minute de jeu dans cet Euro jusque-là.

Certes, investir gaiement le territoire espagnol a exposé les Portugais à quelques contres rouges puis à la fatigue en prolongations, mais leur a aussi permis de globalement dominer et de donner un peu de matière à leur star, Ronaldo. Maladroit, la star du Real Madrid n’a pas réussi à conclure avant les «pénos». La suite, c’est ce poteau rentrant de Fabregas, au bout de la nuit, qui n’a même pas laissé l’opportunité à Ronaldo de taper son tir au but. Son match raté, CR7 risque de longtemps le regretter. L'Espagne, elle, peut encore rêver.