FOOTBALLEuro 2012: Cette fois, l'Espagne ne prendra pas les Bleus à la légère

Euro 2012: Cette fois, l'Espagne ne prendra pas les Bleus à la légère

FOOTBALLLes champions d'Europe et du monde se méfient des Français...
L'Espagnol Andres Iniesta contre l'Irlande, le 14 juin 2012 à  Gdansk.
L'Espagnol Andres Iniesta contre l'Irlande, le 14 juin 2012 à  Gdansk. - G.Bouys / AFP
Alexandre Pedro

Alexandre Pedro

De notre envoyé spécial à Gdansk,

Six ans après avoir voulu envoyer Zidane à la retraite anticipée, l’Espagne croise de nouveau la route des Bleus en quart de finale de ce championnat d’Europe 2012. Depuis ce fameux 8e de finale de Coupe du monde perdu (3-1), la Roja a enfin enlevé la poussière de son armoire à trophées. La France, elle, donnait plutôt dans la tragicomédie estivale. A l’heure des retrouvailles, le favori logique porte donc du rouge.

Sauf que cette fois, les Bleus ne doivent pas s’attendre à être pris de haut par Andres Iniesta et ses partenaires. Interrogé mardi sur les caractéristiques de son éventuel prochain adversaire, le Barcelonais a souligné la maîtrise technique des Français. Un compliment venant de la part d’un élève de Pep Guardiola. «La France combine bien et aime bien avoir le ballon.» Quelques jours plus tôt, le défenseur Raul Albiol allait encore plus loin après la victoire des Tricolores contre l’Ukraine. «Elle a très bien joué. C'est une des sélections qui figurent parmi les possibles favorites.»

«Nous n’avons pas fait les choses si mal»

De là à dire que les déboulées de Menez et les frappes de Cabaye hantent les nuits des joueurs de Vicente Del Bosque. Surtout que la défaite des Bleus face à la Suède est passée par là. Et puis, l’Espagne a déjà à s’occuper d’elle-même. La ballade irlandaise mise de côté, les champions du monde peinent à convaincre dans cet Euro. Toujours maître du ballon, ils peinent à changer de rythme et finissent par en devenir prévisible, comme face à la Croatie. La presse critique, les supporters s’inquiètent et Del Bosque rassure. «J’ai revu le match. Tout le monde a analysé que nous avions souffert mais je me suis rendu compte que nous n’avons pas fait les choses si mal», estime le sélectionneur.

L’homme a de la réserve. Quelle sélection pourrait se permettre de ne pas utiliser, même une minute, des joueurs comme Juan Mata ou Fernando Llorente? Avec ou sans ces hommes frais, les cadres le répètent à l’envi: la Roja monte en puissance. Iniesta connaît le mot d’ordre. «J’espère que nous avons joué là notre match le plus difficile et que la suite ira crescendo.» Samedi soir à Donetsk, on saura si cette équipe d’Espagne bluffait ou pas.