FOOTBALLEuro2012: L'Espagne ne sait pas sur quelle pointe danser

Euro2012: L'Espagne ne sait pas sur quelle pointe danser

FOOTBALLDel Bosque entretient le suspens sur la présence ou non d'un avant-centre contre l'Irlande, jeudi...
Alexandre Pedro

Alexandre Pedro

De notre envoyé spécial à Gdansk,

L’avant-centre est-il une espèce menacée de disparation en équipe d’Espagne? Contre l’Irlande, Vicente Del Bosque n’exclut pas de débuter de nouveau sans numéro neuf. «Il est possible que nous jouions de la même manière», laissait entendre le sélectionneur de la Roja lundi. Si le but de l’égalisation contre l’Italie est venu d’un Cesc Fabregas positionné comme faux avant-centre, cette tentative de 5-5-0 a laissé sceptique journalistes, supporters et même Luis Aragones. «Je respecte la décision de l’entraîneur, mais j’aurais joué avec un attaquant axial», écrit dans sa chronique pour Marca, le sélectionneur champion d’Europe en 2008.

La surprise Negredo?

José Mourinho a vu lui «un jeu stérile». Consultant pour Al-Jazira pendant cet Euro, le Portugais pointe lui aussi l’absence d’un véritable attaquant. «Les échanges entre Xavi, Iniesta et Cesc sont bons mais ne servent à rien sans un vrai 9.» Fidèle à son impassibilité légendaire, Del Bosque laisse passer les critiques et préfère organiser un barbecue avec joueurs et épouses. «Je crois que nous avons les bons joueurs pour appliquer cette tactique avec Silva, Fabregas et Iniesta. Tous les trois sont des attaquants.»

Sauf qu’une fois les grillades digérées, Del Bosque a peut-être revu ses plans. Lors du dernier entraînement ce mercredi, Alvaro Negredo occupait la pointe de l’attaque dans l’équipe des titulaires probables. L’attaquant du FC Séville a même régalé le public de Gniewino d’un but sur ciseau-retourné.

«La question du numéro 9 n’est pas un problème»

Numéro trois dans la hiérarchie des 9 derrière les deux «Fernando», l’Andalou profite du manque de confiance de Torres (que ne risque pas d’arranger ses deux occasions ratées contre l’Italie). Alors que Llorente reste pour Del Bosque un plan B à activer quand il faut envoyer de la présence physique en fin de match.

A l’image d’un Cesc Fabregas, les joueurs, eux, préfèrent évoquer «un débat qui intéresse surtout la presse». Pour le Barcelonais, «la question du numéro 9 n’est pas un problème pour notre équipe». Elle est pourtant un peu depuis la blessure de David Villa. A Barcelone, Pep Guardiola a réinventé Lionel Messi en avant-centre pour remédier à cette absence. Mais voilà, Vicente Del Bosque n’entraîne pas le Barça et Lionel Messi a préféré opter pour l’Argentine. Mais la Roja n’a sans doute pas besoin du meilleur joueur au monde pour battre l’Irlande.