Euro2012: Une Espagne prévisible concède le nul contre l'Italie
FOOTBALL•Le tenant du titre a été tenu en échec par l'Italie dans le premier match du groupe C (1-1)...Alexandre Pedro
De notre envoyé spécial à Gdansk (Pologne)
L’Espagne s’est trouvé un autre sujet de préoccupation que la possible faillite de ses banques. Peut-on gagner un championnat d’Europe sans attaquant? Pour battre l’Italie, la réponse est non. Tenu en échec à Gdansk (1-1), la Roja a pourtant eu deux balles de match (77e et 83e).Malheureusement, elles sont tombées sur le pauvre Fernando Torres. Par sa maladresse, l’ex enfant-prodige du football espagnol justifie, malgré lui, l’absence d’un avant-centre dans le onze de départ de Vicente Del Bosque.
Le salut de l’Espagne est venu de son Lionel Messi (par le positionnement), Cesc Fabregas, à la réception d’une passe géniale de David Silva (64e). Le rêve italien n’a duré que trois minutes après l’ouverture du score d’Antonio Di Natale, tout juste entré à la place d’un Mario Balotelli plus marcheur que footballeur ce dimanche. «Sa sortie n’est pas une sanction», assure son sélectionneur, Césare Prandelli.
Del Bosque justifie ses choix
Si l’Espagne évite de débuter par une défaite comme face à la Suisse en 2010, son jeu fait débat et a tenu de l’auto-caricature en première mi-temps. Des passes, des passes et encore des passes. Un toro géant au milieu de dix chasubles bleues. Un centre? Jamais. Des frappes? Pas beaucoup plus, l’idée étant de pénétrer avec le ballon dans les buts de Buffon. En un mot prévisible.
Del Bosque livre une autre analyse. «L’idée de départ était de bien contrôler le milieu de terrain. Ce que nous avons fait. Et je trouve que Fabregas, Silva et Iniesta ont provoqué des actions qui auraient mérité un meilleur sort.» Il a encore quatre jours devant lui pour réviser ses plans, avant d’affronter l’Irlande. S’il s’obstine, les Torres, Negredo et Llorente vont se demander la raison de leur présence en Pologne.