HANDBALLParis Handball: L'arrivée de QSI «va pénaliser les clubs qui construisent sur la durée»

Paris Handball: L'arrivée de QSI «va pénaliser les clubs qui construisent sur la durée»

HANDBALLLes dirigeants de clubs s'interrogent sur les conséquences de l'arrivée des Qataris au Paris Handball et notamment sur le nombre de places en coupe d'Europe...
A.D.

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Après avoir racheté le Paris-Saint-Germain l’été dernier, Qatar Sport Investments a passé la vitesse supérieure en devenant officiellement propriétaire du Paris Handball. Seulement quelques jours après cette acquisition, les noms de Luc Abalo, Samuel Honrubia, Daniel Narcisse ou encore Nikola Karabatic reviennent déjà avec insistance. Les nouveaux dirigeants, Nasser Al-Khelaïfi, secondé par Jean-Claude Blanc, veulent construire un projet sur le long terme. Mais avec un tel budget (7 millions d'euros, soit autant que Montpellier), la hiérarchie du championnat de France sera obligatoirement chamboulée dès la saison prochaine. «Les clubs qui construisent sur la durée vont être pénalisés par cette arrivée d’argent brutale…Cela va changer la donne. Il faudra être plus malin», analyse Gaël Pelletier, le président du HBC Nantes. Jean-Pierre Vandeale, son homologue à Dunkerque, pousse davantage la réflexion: «L’arrivée d’un club avec de gros moyens peut aussi faire monter la masse salariale dans les autres clubs».

La Ligue des champions en question

Malgré ces inquiétudes, tous se veulent lucides: ce rachat est une très bonne nouvelle pour le handball national. «Cela va permettre de revoir certains des meilleurs joueurs français qui étaient partis à l’étranger, se félicite Jean-Pierre Vandaele. Il y aura vraiment un championnat intéressant les deux prochaines saisons. Après, ce sera dur de rivaliser avec Paris». En plus de Montpellier, faisant déjà figure d’épouvantail, le Paris Handball ne cache pas son désir de disputer la Ligue des Champions. Et c’est bien là que le bas blesse, si l’on en croit Gaël Pelletier: «La France devra avoir plus de quatre places en coupe d’Europe, car il y en a deux qui vont être appropriées (par Paris et Montpellier)». Pour le moment, seuls les deux premiers du championnat valident leur billet pour la C1. Pas vraiment rassurant, pour les clubs rêvant de disputer la plus prestigieuse des compétitions internationales.