Un peu moins d’un an après son éviction de l’OM, la plaie est toujours à vif. Jean-Claude Dassier n’a pas digéré les mots ou l’attitude de ceux qui tiennent les rênes de l’équipe aujourd’hui. Dans une interview à L’Equipe, l’ancien président dénonce les «bobards» racontés par Vincent Labrune, qui lui reprochait une gestion financière hasardeuse, il y a un an. Selon Dassier, le nouveau président marseillais aurait orchestré sa mise à l’écart parce que «ça a trop bien marché et il (Labrune) ne l’a pas supporté. Les victoires, ce n’étaient pas les siennes.»

A propos de cette éviction, Dassier parle «d’un petit complot un peu minable, un peu pathétique. Je suis victime d'un procès destiné à habiller une volonté, non scandaleuse, celle de M. Labrune de devenir président.» Un an après, l’ancien directeur de l’information de TF1 regrette d’avoir été «viré avec une brutalité inouïe, sans avoir la moindre mise en garde».

Même pas un SMS de Deschamps

Il regrette aussi l’attitude de Didier Deschamps, qui n’aura pas eu d’attention à son égard après son départ. «Qu'il se soit associé au petit complot afin d’avoir 20 millions d’euros à investir sur de nouveaux joueurs, bénéficier d’une prolongation et d’une sympathique augmentation (…) je veux bien. Ce ne sont plus mes affaires. Mais qu'il n'y ait pas eu un mot, un SMS, après deux ans de collaboration, c'est quelque chose que je ne peux pas comprendre.» Pour Dassier, DD était jusque-là «un dieu», «une icône». «Mais comment peut-il humainement faire un truc pareil?»

Malgré cela, il ne se dit pas écœuré par le monde du football. Il se voit même revenir un jour dans le circuit: «Mais dans un tout autre schéma: à la tête d’un club moyen qui a des ambitions élevées.» Si un président est intéressé...