TENNISPaul-Henri Mathieu: «Je ne peux plus jouer comme avant»

Paul-Henri Mathieu: «Je ne peux plus jouer comme avant»

TENNISAprès une grave blessure qui l'a tenu éloigné des courts pendant un an, l'Alsacien s'apprête à retrouver Roland-Garros...
Le tennisman français Paul-Henri Mathieu, le 30 avril 2012, à Lisbonne.
Le tennisman français Paul-Henri Mathieu, le 30 avril 2012, à Lisbonne. - FRANCISCO LEONG / AFP
Propos recueillis par Antoine Maes

Propos recueillis par Antoine Maes

«Je suis dans l’inconnu. Mais je suis là». Absent des cours entre janvier 2011 et février 2012 pour une grave blessure au genou, Paul-Henri Mathieu retrouve peu à peu ses sensations. Plus mature, il est aussi devenu papa d’un petit Gabriel qui a la gentillesse de faire ses nuits. «Je fais le tour du cadran, je dors très bien». Aujourd’hui 258e mondial, le Strasbourgeois attaquera Roland-Garros sans entraîneur, et sans aucune certitude.

C’est devenu la question rituelle quand on vous croise. Comment va votre santé?

Depuis que j’ai repris sur terre battue, c’est un peu plus difficile. J’ai encore quelques douleurs, ça dépend des jours. Même moi, je ne sais pas toujours. Je n’ai pas d’appréhension, mais la douleur est un peu plus difficile à maîtriser sur terre battue. Je ne peux pas m’entraîneur comme je voudrai. Mais bon, ça fait 18 mois que je m’adapte, donc je continue.

Est-ce que vous êtes un joueur différent sur le court?

Je ne peux plus jouer comme avant. Par exemple, je ne peux plus jouer dans les filières longues comme avant. Je dois raccourcir. Mais c’est un mal pour un bien parce que du coup je suis plus agressif. Et je n’arrive plus à courir comme j’en aurai envie. Avant, je pouvais m’entraîner 3h ou 4h. Là, pas plus de 2h30.

Du coup, un match en cinq sets vous effraie un peu?

Non, je les tiendrai sans problème. Par contre j’aurai sans doute du mal à marcher le lendemain.

Vu votre histoire, avez-vous l’impression d’avoir une image plus forte dans le grand public?

Il y a beaucoup de gens qui ont vu l’émission de Canal+. Ils ont bien vu que mon histoire allait au-delà du sportif. Ca a bien montré qu’on était comme tout le monde. Que quand on est blessé, on a moins de monde autour de nous.

Vu votre situation, pouvez vous fixer des objectifs de résultats en Grand Chelem, ou de classement?

Je ne sais déjà pas comment je me sentirai lundi… A Roland, ça dépendra beaucoup du tableau. Je sais qu’il y a pas mal de joueurs que j’arriverai à battre. Pour le reste, je veux juste jouer le plus longtemps possible, avec le moins de douleur possible.