NBA: Parker, Rose, Rondo, Westbrook... Qui mènera son équipe jusqu'au titre?

A la veille des play-offs NBA, 20 Minutes fait un zoom sur quatre meneurs stars de la ligue, deux à l’Est et deux à l’Ouest. Point fort, point faible, qui est le mieux armé pour conduire son équipe jusqu’en finale au mois de juin? Tentative de réponse. A l’Est Rajon Rondo (Boston Celtics) Le point fort: C’est LE maître à jouer par excellence. Dans l’ombre des trois Hall of Famers en puissance (Garnett, Pierce, Allen) qui évoluent à ses côtés depuis plusieurs saisons, le joueur le plus sous-coté de la ligue est devenu très clairement la pierre angulaire des Celtics cette année, celui qui bonifie un effectif vieillissant. Et il ne pourra en être autrement lors de ces playoffs. Pourquoi? Parce que le meilleur passeur de NBA, capable d’empiler les triple-double à la pelle, n’est jamais aussi bon que dans les grands matchs à la télévision nationale. Ca tombe bien. Le point faible: Son tir extérieur reste son talon d’Achille. Efficace près du cercle (à la manière d’un Tony Parker), Rondo n’a rien d’une gâchette au périmètre ou à trois points. Et si la raquette adverse se ferme, avec de la défense de zone par exemple, le numéro 9 des Celtics peut se retrouver en grande souffrance si on lui coupe les lignes de passes et qu’on l’oblige à shooter. Sans parler de son pourcentage aux lancers francs, calamiteux pour un meneur de jeu. Derrick Rose (Chicago Bulls) Le point fort: Le meneur le plus «clutch» de la ligue (avec Chris Paul et Deron Williams), fort de l’expérience acquise l’an passé et d’un effectif étoffé (en particulier sur la base arrière avec Hamilton et Lucas) arrive frais pour les phases finales après une saison régulière émaillée par les blessures. Un gros avantage en cette année de lock-out où tous ses adversaires viennent d’enchaîner une soixantaine de matchs en quatre mois. Le point faible: C’est le revers de la médaille et le gros point d’interrogation: Blessé tout au long de la saison, notamment au dos, D-Rose manque de temps de jeu et de rythme. Bien que préservé par son staff depuis plusieurs semaines, pourra-t-il porter son équipe dans le «money time», comme il l’a fait si souvent l’an passé pour emmener les Bulls en finale de conférence? Difficile à dire. A l’Ouest Tony Parker (San Antonio Spurs) Le point fort: Auteur de la meilleure saison de sa carrière, «TP» a atteint, à presque 30 ans, sa plénitude. A tel point que Gregg Popovich, son coach, lui a laissé les clés du vieillissant camion Spurs. Désormais, San Antonio joue pour lui et par lui. Parker gère le tempo à la perfection, sait quand scorer, passer, accélérer ou poser des systèmes pour l’inoxydable Tim Duncan. D’ailleurs, ça marche tellement bien que les Spurs, qui se sont parfaitement renforcés en février (Diaw et Jackson), vont finir la saison régulière en tête de la conférence Ouest. Et Tony Parker fait partie du cercle très fermé des joueurs cités (notamment par Magic Johnson) pour le titre de MVP. Le point faible: Après avoir porté sa franchise depuis février, Parker pourra-t-il rester au même niveau d’excellence en playoffs? Popovich lui laissera-t-il carte blanche dans le «money time» ou se tournera-t-il encore vers Manu Ginobili? Et si Parker a les derniers ballons, saura-t-il en faire bon usage? Mystère. Russell Westbrook (Oklahoma City Thunder) Le point fort: Avec Kevin Durant, Russell Westbrook forme le duo de scoreurs le plus explosif de la NBA, capable de pointes à plus de 80 points combinés, du jamais-vu depuis Jordan et Pippen et plus fort que James et Wade. Avec Rose, le joueur d’OKC est le meneur de jeu le plus athlétique de la ligue. Ce qui le rend incontrôlable en transition ou en pénétration. Le point faible: Mais Westbrook est une arme à double tranchant. Cette année, et malgré la très bonne deuxième place du Thunder à l’Ouest, Westbrook est régulièrement critiqué pour sa propension à manger la feuille de match. Plus marqueur que meneur dans l’âme, loin d’être impérial en défense, Westbrook a une fâcheuse tendance à oublier ses partenaires (et notamment Durant) en phase offensive pour prendre des tirs forcés. Et désormais, les adversaires le savent. Rédhibitoire pour décrocher une bague de champion? Peut-être bien.

Rajon Rondo (Boston Celtics)

Derrick Rose (Chicago Bulls)

Tony Parker (San Antonio Spurs)

Russell Westbrook (Oklahoma City Thunder)

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