A Montpellier, le foot est le nouveau héros de la ville la plus sportive de France
FOOTBALL•Les rugbymen, handballeurs et volleyeurs sont les premiers supporters du club de Louis Nicollin...
Alexandre Pedro avec R.S.
Montpellier où la ville qui avait pris l’option sport. Chaque printemps, il y a toujours une bonne raison de se jeter dans la fontaine de la Place de la Comédie avec le titre annuel de la bande à Karabatic en handball, ou la renversante fin de saison de Trinh-Duc et ses copains du rugby la saison dernière.
«J’aime leur état d’esprit»
Cette saison, le football est venu voler la vedette à ses deux prestigieux voisins. Loin d’être jaloux des résultats et de la médiatisation galopante des joueurs de René Girard, les sportifs montpelliérains rêvent de voir leurs copains du foot coiffer le PSG au poteau pour le titre de champion. «En ville, certains se souviennent qu’ils sont supporters du Montpellier Hérault», balance Luka Karabatic. Comme son frère, le handballeur fréquente les leaders du championnat. «Je connais très bien Jamel Saihi et quelques autres. Ils me parlent du titre depuis quelques mois mais au début ils ne voulaient pas trop le dire aux journalistes.»
Le titre, toute une ville y pense. Le volleyeur Julien Lyneel a même déjà pris ses dispositions. «J’ai demandé à mon président des places pour la Ligue des champions la saison prochaine», avoue cet attaquant-réceptionneur et ancien coéquipier de Benjamin Stambouli et Younès Belhanda chez les jeunes du MHSC. Son partenaire Loïc Le Marrec est tout aussi admiratif des résultats des «footeux». «Pour Le jeu qu’ils proposent, on a qu’une envie. C’est qu’ils aillent au bout.»
Giroud et Martin font les boutiques ensemble
«Pas fana de foot», le rugbyman Rémy Martin a aussi son écharpe de supporter. «J’aime leur état d’esprit. On sent qu’il y a une fusion dans ce groupe et que l’équipe ne lâche rien.» Cet ami d’Olivier Giroud («on fréquente les même boutiques de fringues») évoque «l’émulation entre les différent sports qui ne peut tirer que vers le haut».
Malgré un beau petit début de palmarès avec trois titres de champion, Luka Karabatic estime n’avoir rien à apprendre à Saihi et ses partenaires. «Quand tu joues ta remontée en Ligue 1 sur un match, la pression, tu connais. Ce groupe se connaît depuis un moment et sait que la chance de sa vie d’être champion.» Et si ce n’est pas en foot, Montpellier pourra toujours se rattraper en rugby où le MHR espère bien ne pas s’arrêter en finale cette année.
>> Toulouse - Montpellier est à suivre vendredi à 19h en live sur 20 Minutes.fr
